Kinshasa: des ONGD dénoncent des intimidations contre les cadres du G7

Cinq des sept membres du G7 qui ont adressé une lettre ouverte à Joseph Kabila, à l'occasion d'une conférence de presse jeudi 17 septembre 2015. Radio Okapi/Photo Mimi Engumba.

Trente-trois ONG dénoncent des actes d'intimidations et menaces contre les leaders des partis politiques membres de G7, ayant adressé une lettre au chef de l'Etat pour réclamer l'alternance démocratique en 2016.

Ces structures ont exprimé leur indignation au cours d'une conférence de presse, tenue vendredi 18 septembre, à Kinshasa.

«Les leaders du G7 sont victimes de règlement de compte à cause de leurs opinions exprimées  à travers la lettre adressée au Président  Joseph Kabila», a dénoncé le président de la Ligue congolaise contre la fraude et la corruption (Licoco), Oscar Rachidi.

Il a recommandé aux membres de la Majorité présidentielle de respecter les opinions exprimées par ces frondeurs et d'accepter la contradiction dans leur plate-forme.

«Aussitôt après, le député Charles Mwando Nsimba a dû démissionner de son poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale, après que son bureau a été scellé tôt le matin. La résidence du député Christophe Lutundula a été encerclée par la police pendant plusieurs heures sans donner des raisons», a poursuivi Oscar Rachidi.

Le président de la Licoco s'est également plaint le fait que le vice-Premier et ministre de l'Intérieur, Evariste Boshab ait retiré des policiers qui étaient commis à la sécurité des signataires de la lettre adressée au chef de l'Etat.

Il a par ailleurs accusé certains membres de la Majorité d'user de leurs fonctions officielles pour exercer de fortes pressions sur le directoire des partis frondeurs en vue, selon lui, d'obtenir des sanctions contre leurs leaders ou d'y provoquer des dissidences.

Les ONG signataires de ce communiqué rappellent que la constitution garantit la liberté d'expression et d'opinion à tout citoyen.

Dans leur lettre adressée le 14 septembre au président Joseph Kabila, le G7 dénonçait également les « intentions inavouées de ne pas respecter la Constitution, de décrédibiliser et de désacraliser les institutions sur lesquelles repose tout régime démocratique ».

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