La prison centrale de la ville de Kisangani a enregistré 48 cas suspects de cholera à l’intervalle de trois semaines. L’alerte a été lancée mardi 20 octobre par les responsables de cette maison carcérale aux autorités sanitaires de la ville, après le décès d’un prisonnier.
Dépêchée sur place, l’équipe de Médecins sans frontière Belgique a pu détecter deux cas positifs de cholera sur les quatre prélèvements effectués sur les patients suspectés. Le médecin superviseur de la prison centrale de Kisangani, Guy Shilton Baendo, attribue l’apparition du choléra à la prison aux mauvaises conditions hygiéniques et la promiscuité. Selon lui, cette prison compte actuellement plus de 1200 pensionnaires pour une capacité initiale prévue pour 500 détenus.
Des mesures d’urgence ont été prises au terme d’une réunion de crise convoquée pour la circonstance dans la prison centrale de Kisangani. Les autorités sanitaires et tous les partenaires intervenant dans le secteur de la santé dans la ville ont notamment décidé de transférer tous les malades dans un centre de traitement à aménager par MSF Belgique à l’hôpital général de référence de la Makiso.
Entre-temps, le CICR et la Croix Rouge du Congo s’emploient d’ores et déjà à la pulvérisation et la désinfection de la prison.
