Assemblée nationale : le G7 accuse Minaku de partialité et d’entorse aux règles

Le président de l’Assemblée nationale congolaise, Aubin Minaku le 15/03/2014 au palais du peuple de Kinshasa, lors de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Dans un mémorandum adressé mercredi 11 novembre, les députés membres du G7 ont interpellé le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, sur sa manière de conduire les débats du haut du perchoir. Muhindo Nzangi, l’un des signataires de ce document, affirme que le speaker de la chambre basse « prend position et répond directement aux députés nationaux au lieu de rester l’Eglise au milieu du village ».

Les députés de G7-exclus de la Majorité présidentielle-ont aussi fait part, dans ce mémorandum, de leurs inquiétudes sur la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

« L’assemblée nationale ne doit pas jouer un rôle passif. Le mandat passé, l’entérinement des candidatures à la Ceni, on créait une commission pour examiner si les dossiers déposés par les composantes étaient conformes à la loi », s’est-il plaint. Cette fois, ce n’était pas le cas, ajoute-t-il.

Les signataires du mémo ne sont pas non plus satisfaits de la façon dont le dernier message du Chef de l’Etat leur est parvenu. Ce message livré à huis clos dans les deux chambres portait sur la convocation imminente du dialogue politique et les sujets qui y seront débattus.

Selon les élus qui représentaient le G7, la constitution [article 77] autorise au chef de l’Etat de s’adresser, soit directement à la nation, soit de communiquer avec les chambres du parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui n’appellent aucun débat, soit encore de prononcer une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat, réunis en congrès, un discours sur l’état de la nation.

Le président de l’Assemblée nationale, a pour sa part, assuré que les échanges avec les députés du G7 permettront de recadrer certaines choses et «construire quelque chose de raisonnable pour que l’opposition et la majorité prennent en charge tous les dossiers brulants de l’avenir».

Lire aussi sur radiookapi.net: