COP21: quelle place pour la RDC ?

Des participants à la marche mondiale pour le climat organisée à Kinshasa le 29/11/2015. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Alors que les dirigeants du monde discutent du réchauffement climatique à Paris à l’occasion de la conférence sur le climat qui s’est ouverte à Paris (COP21) lundi 30 novembre, des jeunes congolais commentent les enjeux de cette rencontre.

A Matadi, notre reporter Jude Bilanda les a rencontrés. La RDC et sa place dans la COP21 alimentent leurs discussions.

«Il y a la COP21 qui se tient à Paris où tous les décideurs du monde vont devoir se retrouver pour discuter de la question du réchauffement climatique. Et la RDC a un plaidoyer important à faire pour que sa voix soit entendue, surtout qu’il est l’un des rares pays qui regorgent la plus grande forêt après l'Amazonie au Brésil. La RDC avec sa forêt équatoriale fait vivre beaucoup des pays du monde », soutient Kirro.

Il plaide également pour le reboisement. Pour lui, il faut éviter de déboiser. Quand ça n’est pas possible, il faut penser à reboiser après avoir déboisé.

Jacques, un autre jeune de Matadi, partage le point de vue de Kirro au  sujet du déboisement.

« Il faut arrêter pratiquement de couper les arbres et aussi sensibiliser la population de ne pas abuser dans le déboisement », conseille-t-il.  

Pour lui, les personnes qui coupent les arbres sont quelque fois ignorants des risques que courent la planète si le déboisement n’est pas suivi d’un reboisement.

Un autre jeune de Matadi, Raul, n’est pas vraiment de cet avis. Pour lui, les plus grands responsables de la pollution qui occasionne le réchauffement climatique, ce sont les usines.

« On doit aussi étudier le problème des usines qui polluent l’air. C’est ce qui est à la base du réchauffement climatique. Parce qu’il y a beaucoup d’usines au monde. On doit contrôler les usines qui polluent l’air. Car les usines travaillent 24 heures sur 24 heures. Les décideurs doivent évoquer ce problème », argumente ce jeune, visiblement très concerné par les questions environnementales.

Son voisin qui a demandé de ne pas être cité estime que les pays pauvres devraient faire payer les pays industrialisés qui sont les plus gros pollueurs.  

« On nous demande de ne pas couper les arbres. Je demande que la délégation congolaise [à la COP21] fasse un plaidoyer pour que le principe du pollueur-payeur soit appliqué », recommande-t-il.   

A l’image des dirigeants qui se sont succédé à la tribune de la COP21 à Paris ce lundi, ces jeunes ont chacun leur avis mais tous sont d’avis que la question du réchauffement climatique doit trouver une solution.

Une solution d’autant plus attendue que les effets du changement climatique se font déjà sentir que l’on soit à Paris ou à Matadi.

/sites/default/files/2015/20151201-points-de-vue-jeunes_4min20sec.mp3