RDC: la Ceni réclame des poursuites contre 22 Burundais détenteurs des cartes d’électeurs

cartes d'électeurs. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) réclame des poursuites judiciaires contre les vingt-deux réfugiés burundais, détenteurs de fausses cartes d’électeurs, arrêtés fin décembre dernier, à Uvira (Sud-Kivu).

Dans un communiqué posté lundi 11 janvier sur son compte twitter, le président de cette institution d’appui à la démocratie, Corneille Nangaa Yobeluo, estime que ces poursuites pourront protéger l’intégrité du fichier électoral.

«En attendant l’aboutissement de l’enquête interne ouverte à ce sujet, la Ceni en appelle à l’officier du ministère public compétent de se saisir de ces cas de fraude pour protéger l’intégrité du fichier électoral», a affirmé le président de la Ceni.

Corneille Nangaa fait allusion à l’article 45 de la loi portant identification et enrôlement des électeurs qui stipule : «toute personne qui se fait inscrire frauduleusement sur une liste sera punie pour faux en écriture conformément au code pénal congolais».

De son côté, le secrétaire exécutif national de la Ceni, Ronsard Malonda, a indiqué que des cartes d’électeurs interceptées affichent des photos scannées et non capturées dans un centre d’inscription des électeurs de la Ceni.

Il a également fait remarquer que ces pseudos cartes ont des signatures qui ne correspondent pas aux spécimens de signatures des chefs des centres d’inscription des électeurs et les codes des centres mentionnés sur ces cartes sont erronés.

«La Ceni vérifie la date d’impression, la police d’impression, le format d’impression et tous ces critères de vérification ont conduit la Ceni à conclure qu’il s’agissait de fausses cartes d’électeurs imprimées ou produites par des voies autres que la voie officielle de la Ceni», a souligné Ronsard Malonda.

Il a par ailleurs signalé que ces cartes ont des identités maladroitement remplies.

Depuis le mois d’août dernier, 36 infiltrés burundais et rwandais ont été arrêtés dans la région. Certains d’entre eux détenaient des cartes d’électeurs congolais.​

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