Nord-Kivu: vive tension à Nyamilima après l’interpellation de huit leaders locaux

Les déplacés dans le village Mulunge rail à Kalemie au Katanga (Juin 2012) Ph. Radio Okapi/François-Xavier Mybe

La tension est vive, depuis trois jours, entre les communautés Nande et Hutu, dans la localité de Nyamilima, en territoire de Rutshuru. A la base de cette situation, l’interpellation, samedi 23 janvier, de huit leaders locaux de la communauté Nande, accusés d’avoir incendié, en mai 2015, le domicile du député Eugène Serufuli.

Selon les sources locales, parmi ces huit personnes interpellées, figurent le président de la société civile de Nyamilima, le vice-président  de la Fec locale, le président du Comité du noyau de paix et développement de Nyamilima.

Les personnes interpellées ont été auditionnées au tribunal de grande instance de Goma, où elles ont rejeté cette allégation qu’elles considèrent de non fondée.

La société civile de Nyamilima redoute que cette interpellation ravive la tension et rallume le conflit entre les communautés Nandés et Hutu.

De son côté, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, appelle les deux communautés au calme et à la cohabitation pacifique :

«Nous appartenons à nos communautés, mais personnes n’a choisi de naitre dans sa communauté. Chacun qu’il se sente fier de sa  communauté. Et il n’y a pas une communauté plus grande qu’une autre. Nous devons cohabiter tous  ensemble et tous nous sommes les habitants de la province».

En mai 2015, une vive tension avait également été observée dans la localité de Nyamilima entre les mêmes communautés à la suite des tensions tribales.

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