RDC: les jeunes femmes encouragées à s’enrôler dans la police

Colonel Lily Tambwe de la Police nationale congolaise (PNC) lors d’un culte œcuménique à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits des femmes en la cathédrale du centenaire protestant à Kinshasa, le 8/03/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le colonel Lily Tambwe, commandant du commissariat urbain de la Gombe à Kinshasa, appelle les jeunes filles congolaises à s’enrôler dans la police. «Que les jeunes femmes soient nombreuses à s’inscrire pour que nous arrivions à atteindre 30% des femmes au sein de la police», a-t-elle souhaité, lors du culte d’action de grâce organisé en la cathédrale du centenaire protestant de Kinshasa à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme.

Plusieurs femmes congolaises se distinguent en effet aux cotés des hommes dans leurs différents métiers. C’est le cas du colonel Lily Tambwe.

«C’est depuis mon enfance que je voulais devenir militaire et voilà aujourd’hui je suis policière. Donc, c’est vraiment un métier que j’aimais depuis mon enfance», a-t-elle témoigné lors de ce culte d’action de grâce.

Des centaines de policiers, hommes et femmes, sont sous son commandement. En plus de ses tâches ménagères, le commandant du commissariat urbain de la Gombe donne le meilleur d’elle-même pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans une grande partie de la capitale congolaise.

Le colonel Lily Tambwe a, par ailleurs, expliqué comment elle organise sa journée:

«En principe, je me réveille toujours à 6 heures du matin. Je prends mon bain pendant 20 minutes. Je quitte aussitôt la maison pour éviter des embouteillages. Je dois arriver au travail avant 7h30 pour le salut au drapeau ensemble avec tous mes policiers. Et puis, j’entre au bureau pour commencer mon travail. En tant que maman, si je rentre à la maison, souvent je prépare à manger la veille pour permettre à mes enfants de manger ma sauce au lendemain. »

Elle s’est dite fière de son métier, avant d’appeler les filles congolaises à s’engager dans la police. «La police est un bon service. Que les jeunes femmes soient nombreuses à s’inscrire pour que nous arrivions à atteindre 30% des femmes au sein de la police», a-t-elle souhaité.

«Développement durable d’ici 2030»

A Kinshasa, cette journée a été marquée par un culte d’action de grâce organisé en la cathédrale du centenaire protestant. C’est dans un climat de convivialité et de fête que s’est déroulé, ce culte marquant la Journée internationale de la femme. Des centaines de femmes de différents catégories et rangs sociaux y ont pris part ainsi que plusieurs ministres et autres autorités du pays.

Et c’est sur le thème: «Appliquons la parité Homme-Femme maintenant dans la paix pour un développement durable d’ici 2030», que cette journée a été célébrée sur le plan national.

Des femmes membres d’une organisation non gouvernementale (ONG) en plein culte œcuménique à l’église du centenaire protestant à Kinshasa, le 8/03/2016 lors de la célébration de la journée internationale des droits des femmes. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au-delà des messages officiels axés sur l’implication active de la femme dans le développement de la RDC, quelques femmes interrogées ont plaidé pour leur représentativité dans l’espace politique et social du pays.

Pour elles, la femme possède des potentialités capables d’amener le pays au développement durable d’ici 2030, mais elle a besoin d’être soutenue et encouragée par son partenaire masculin.

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