Conflit Nande-Hutu: la Monusco encourage la médiation conduite par Vital Kamerhe

Conférence de presse de l’Onu du 9/03/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Monusc appuie « toutes les bonnes initiatives» visant à mettre un terme au conflit entre les Nande et Hutu dans les territoires de Rutshuru et de Lubero  au Nord-Kivu. Le porte-parole de la mission onusienne, Felix Prosper Basse l’a affirmé mercredi 9 mars, en réaction à une mission de médiation et de sensibilisation composée des députés, de chefs coutumiers et de quelques représentants de la société civile sous la conduite de l’opposant Vital Kamhere, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC).

Intervenant lors de la conférence hebdomadaire de l’Onu à Kinshasa,  Felix Prosper Basse a déclaré:

«Au niveau de la Monusco, toutes les initiatives ont été lancées pour faciliter le dialogue intercommunautaire par les autorités provinciales, locales, coutumières et religieuses interposées. Nous appuyons aussi toutes les autorités et toutes les bonnes initiatives pour que très rapidement la coexistence pacifique qui a toujours prévalu puisse continuer.»

Il a confirmé que la délégation conduite par Vital Kamhere était en train de sillonner aussi bien la province du Nord-Kivu que Kinshasa, pour que la paix revienne entre Nande et Hutu.

« Cette délégation a rencontré le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC, pour que nous puissions aplanir ces divergences-là qui commencent non seulement à durer mais aussi à agrandir le nombre de victimes», a poursuivi Felix Prosper Basse.

Le porte-parole de la Monusco en a profité pour lancer un appel à «tous les groupes armés qui sont affiliés à telle ou telle autre communauté à déposer les armes… »

Six personnes avaient été tuées, plusieurs autres blessées et des centaines de cases incendiées au cours des échauffourées survenues vendredi 5 février dernier dans les villages de Lusuli, Kyuto et Bwambuli à Lubero entre des membres de communautés Nande et Hutu.

Selon la société civile de Tama, tout serait parti d’un incident survenu sur la colline Musungusungu, où des membres de la communauté Hutu en quête de nourriture auraient blessé deux femmes Nande dans un champ.

Cet incident a ravivé la tension entre les deux communautés, qui se regardent en chiens de faïence depuis le massacre de 18 personnes à Miriki en janvier dernier; en dépit de plusieurs appels au calme lancés par les autorités.