Forum des As : «Révélations d’Edem Kodjo : l’UDPS sera bel et bien au dialogue»

Le facilitateur de l'Union Africaine pour le dialogue politique en République Démocratique du Congo, Edem Kodjo lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le 11/04/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le point de presse tenu lundi 11 avril par le facilitateur désigné par l’Union africaine pour le dialogue en RDC, Edem Kodjo est largement commenté par la presse parue ce mardi 12 avril à Kinshasa.

Au cours de ce point de presse, le facilitateur confirmé par l’Union Africaine (UA) a révélé que l’UDPS d’Etienne TShisekedi était partant pour ce grand forum national, rapporte Forum des As. Le « Lider maximo » en personne a même salué la nomination de l’ancien Secrétaire général de l’OUA en qualité de facilitateur, ajoute le quotidien. 

Edem Kodjo s’est d’ailleurs félicité que l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, ait répondu favorablement à son appel, rapporte le tabloïd. "La grande première étape était de savoir si l’UDPS marchait avec nous. Aujourd’hui, c’est le cas. Son président national est pressé de voir que les choses se mettent en place", a déclaré Edem Kodjo lundi à Kinshasa, renseigne le journal. Pour le quotidien, la participation de l’UDPS au dialogue est une grande annonce d’Edem Kodjo.

Et cette grande annonce, fait savoir le quotidien, c’est la mise en place, d’ici la fin de cette semaine, du Comité préparatoire du dialogue. A en croire le facilitateur de l’UA, ce comité préparatoire  demeure  une structure incontournable et sa mise en place constitue un préalable pour la tenue de ce dialogue, rapporte le journal.

De l’avis du quotidien, l’annonce de la mise en place du comité préparatoire du dialogue national à la fin de cette semaine met fin au scepticisme de nombreux Congolais qui, de plus en plus, avaient cessé de croire en la tenue proprement dite du Dialogue.

Ce comité préparatoire aura pour tâche d’avaliser le chemin au dialogue politique national sans exclusive en gestation en République Démocratique du Congo, précise pour sa part La Prospérité.

Concernant la participation de l’UDPS  à ce dialogue, l’ancien Premier ministre togolais et secrétaire général de l’ONU a indiqué que ce sont des négociations de couloir qui ont permis de lever toutes les équivoques en rapport avec le dialogue et la participation de ce parti phare de l’opposition qui tenait à voir clair dans son statut et son mandat, révèle de son côté Le Phare.

Les représentants d’Etienne Tshisekedi voulaient notamment savoir s’il était «Envoyé spécial de l’Union Africaine» ou «Facilitateur».  Pour apaiser cette inquiétude, Edem Kodjo a dû solliciter de la présidente de la Commission de l’Union Africaine une lettre officielle attestant sa nomination comme « Facilitateur du dialogue national congolais», explique le tabloïd.

En ce qui concerne la mise en place du comité préparatoire, Edem Kodjo a souligné la nécessité de voir dans la composition de ce comité le reflet de différentes sensibilités de la communauté congolaise, notamment la Majorité présidentielle, l’Opposition et la Société Civile, écrit le quotidien. Quant à la frange de l’opposition qui voit dans le dialogue un agenda caché pour cautionner le « glissement » ou permettre au Chef de l’Etat actuellement en fonction de briguer un troisième mandat, Edem Kodjo estime que le dialogue est une opportunité idéale pour poser tous les problèmes qui fâchent, sans tabou, au lieu de continuer à faire des procès d’intention aux gens, avec des idées préconçues, rapporte le journal, en précisant que le facilitateur désigné par l’Union Africaine a néanmoins insisté sur le respect de la Constitution.

Un point de vue que ne partage pas L’avenir. Pour le journal qui relaie également ce premier grand oral d’Edem Kodjo à la presse,  rien ne prouve que le délai constitutionnel sera respecté. Le journal s’appuie sur la réponse du facilitateur à la question d’un journaliste de savoir si le délai constitutionnel sera respecté. A en croire le quotidien, Edem Kodjo a indiqué qu’il ne pouvait pas travailler avec l’idée de ne pas respecter le délai constitutionnel, d’autant plus que ce vœu a même été mentionné dans le communiqué conjoint de l’UA, l’ONU, EU et l’OIF. Mais, a-t-il fait observer, «tous les jours qui passent sont des jours qui ne nous permettent pas de dire que nous allons respecter ce délai dans les meilleures conditions».