La Prospérité: «CENI : Nangaa sous haute surveillance de l’ONU et l’OIF»

 

Corneille Nangaa Yobeluo, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à Kinshasa, le 11/01/2016 lors d’une rencontre de travail avec Maman Sidikou Sambo, Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en République Démocratique du Congo. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du mercredi 27 avril 2016
 

Les journaux kinois publient ce mercredi 27 avril 2016 les informations relatives à l’évaluation du processus électoral par des experts de l’ONU et de l’OIF, au message de John Kerry à Joseph Kabila, le dialogue politique qui traine le pas, et les hommages au premier vice-président de l’Assemblée Nationale.
 
La Prospérité rapporte que deux missions concertées de l’ONU et de la Francophonie sont en RDC pour évaluer le processus électoral. Le Chef de la mission concertée ONU-OIF, le Général Sangare, indique le quotidien, est venu identifier les domaines qui nécessitent une intervention en perspective des élections 2016. Ce qui fait dire au tabloïd que les tergiversations des politiciens sur la tenue du Dialogue politique national n’auraient aucun effet suspensif sur les délais constitutionnellement contraignants liés notamment, à l’organisation de la présidentielle et des législatives nationales en novembre 2016.
 
L’Avenir précise que l’objectif pour cette délégation d’experts est d’évaluer, avec les parties prenantes au processus électoral avec la CENI en tête, les différentes exigences logistiques, techniques et autres nécessitant l’appui de la Communauté Internationale.
 
Dans un autre registre, le même journal cite un communiqué du Département d’Etat américain qui relayait des propos du Secrétaire d’Etat américain John Kerry qui ont suscité une forte polémique dans la classe politique congolaise. Dans ce document publié après la rencontre entre le président Kabila et John Kerry, ce dernier a souligné qu’«une transition pacifique en RDC permettrait au Président Joseph Kabila de cimenter son héritage.»
 
Pour L’Avenir qui cite certains observateurs, la transition démocratique (qui correspond à une période de passation de pouvoir entre l’actuel président et son successeur) serait de 18 mois.
 
Le Phare fait une lecture différente des propos de John Kerry. Selon le journal, face à certaines dépêches de presse, qui affirmaient que les Etats-Unis auraient changé de position dans leur lecture de la situation politique en RDC et levé l’option de soutenir une transition d’au moins dix-huit mois, le porte-parole du Département d’Etat, John Kirby, a recadré les propos prêtés au Secrétaire d’Etat John Kerry.
 
S’agissant précisément de l’élection présidentielle, indique le quotidien, Les Etats Unis d’Amérique recommandent qu’elle soit organisée selon les prescrits de la Constitution et qu’à leur terme, le peuple congolais et le monde entier assistent,  pour la première dans l’histoire du grand Congo, à une passation civilisée du pouvoir.
 
Le dialogue et ses rebondissements alimentent toujours la presse de Kinshasa. « Dialogue : Kamerhe interpelle Tshisekedi », titre Forum des As. Le Dialogue national inclusif pourrait bien être le plus grand diviseur commun de l’Opposition, estime le journal.
 
Le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) prévient son collègue de l’UDPS du " piège " que représente, selon lui, le Dialogue convoqué par le Président Kabila, et lui demande de se ressaisir rapporte le tabloïd pour qui cette interpellation n’est pas bien perçue par le président de l’UDPS, qui a confirmé son retour imminent au pays pour prendre part à ce forum auquel il donne onction.
 
Dans un autre registre, L’Avenir consacre ses pages intérieures aux funérailles du  2ème Vice-président de l’Assemblée nationale Kombo Nkisi et à l’oraison funèbre du Président de cette chambre législative, Aubin Minaku pour qui il était un chef de famille attendrissant et rigoureux, un vrai fils du pays, consciencieux, et un homme d’un très grand cœur et d’une habileté remarquable.
 
Le Phare reprend un extrait du discours d’Aubin Minaku. «J’ai eu la chance en tant que président de l’Assemblée nationale, de compter parmi les membres du bureau que j’ai l’honneur de diriger un homme d’une aussi grande  valeur morale. Un homme qui était capable, quand il y avait des problèmes de trésorerie, d’utiliser ses propres moyens sans rien réclamer par la suite à la questure. Il ne sollicitait aucune faveur pour son propre compte si ce n’est que pour les autres », témoigne le président de la chambre basse du parlement.