Une cinquantaine d’acteurs venus de toutes les provinces de la RDC ont adopté les outils de collecte des données sur la sécurité alimentaire et les prix des produits alimentaires de base, samedi 14 mai à Goma, à l’issue d’un atelier de six jours. 4,5 millions de personnes souffrent de l’insécurité alimentaire aiguë dans le pays, ont précisé les organisateurs lors d’une conférence de presse sanctionnant ces travaux. Pour eux, il faut une réponse coordonnée pour une solution durable.
Les outils adoptés samedi à Goma comprennent notamment le mécanisme d’informations périodiques sur les prix des produits alimentaires de base. 414 marchés sélectionnés à travers les 145 territoires de la RDC seront les premiers à faire objet de ce suivi régulier.
Environ 30 produits alimentaires les plus consommés en RDC ont été identifiés. Il s’agit notamment du manioc, du riz, du maïs, de la viande, du poisson et de légumes.
Philippe Martou, chef de Bureau du PAM à Goma, indique que l’objectif final de ce processus est de mettre fin à l’insécurité alimentaire en RDC:
«C’est pour améliorer le suivi de l’insécurité alimentaire que le gouvernement congolais avec l’appui du cluster sécurité alimentaire a organisé cet atelier de renforcement des capacités sur l’analyse de l’insécurité alimentaire et le suivi des prix des denrées alimentaires. L’analyse des prix permettra également de prévenir d’éventuelles crises alimentaires et d’adopter des stratégies qui permettront de les mitiger.»
Ces outils complètent valablement le plan national de développement du gouvernement de la RDC, ont indiqués les délégués du cabinet du Premier ministre et du ministère congolais de l’agriculture à ces assises organisées par le Gouvernement avec l’appui du PAM et de la FAO.
Ce projet de lutte contre l’insécurité alimentaire, qui inclut la réhabilitation des routes de desserte agricole, offre aussi les données de base permettant d’orienter les financements des bailleurs, a renchéri le chef de bureau de PAM au Nord-Kivu.