Forum des As : «Échéances électorales en vue : l’OR de Kengo appelle majorité et opposition au consensus»

Des membres de l’opposition Républicaine le 8/06/2015 au palais de la nation à Kinshasa lors des consultations organisées par le Président Joseph Kabila. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les journaux parus mardi 21 juin à Kinshasa s’intéressent à la déclaration lundi de l’Opposition Républicaine (OR), plate-forme politique des partis de l’opposition pro-dialogue dirigée par Léon Kengo wa Dondo, au sujet de l’impasse politique qui persiste après le conclave de l’opposition à Bruxelles.

Lors de cette déclaration à la presse faite par le professeur Michel Bongongo au nom de Léon Kengo wa Dondo, l’Opposition Républicaine a proposé quatre conditions minimales pour baisser la tension au moment où Opposition et Majorité s’empoignent au lendemain de la tenue, en Belgique, du conclave de Genval, rapporte Forum des As.

La Majorité et l’Opposition devraient s’accorder sur ces conditions minimales liées à l’organisation des élections en RDC, a recommandé l’émissaire de Léon Kengo wa Dondo au cours de ce point de presse, rapporte le quotidien. Il s’agit, d’après lui, du fichier électoral, des scrutins, du délai constitutionnel et du Dialogue inclusif. L’OR, qui selon le journal joue au sapeur-pompier, appelle pour cela chaque acteur politique congolais à dialoguer. L’OR décrie ce qu’il qualifie d’extrémisme qui prend corps dans le chef des acteurs politiques des deux camps.

Commentant cette sortie médiatique de l’OR, Le Phare rapporte plutôt  qu’au cours de ce point de presse, le professeur Michel Bongongo a, au nom de Léon Kengo wa Dondo, salué les initiatives de la tenue du conclave de l’Opposition politique congolaise à Genval, en Belgique ainsi que la réaction de la Majorité Présidentielle à cet égard.  

Cependant, a estimé Michel Bongongo, l’ensemble de ces initiatives fragilise la paix et la cohésion nationale, qui est à son avis « une  propriété inaliénable du peuple congolais acquise au prix du sang et scellée par la Constitution », souligne le quotidien.

Ce regroupement politique a par ailleurs tenu  au cours de ce point de presse à souligner qu’il milite pour l’application diligente de la Résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU qui invite la RDC à l’examen des questions essentielles de la vie de la Nation par voie d’un Dialogue inclusif, représentatif de tous les courants politiques et conduisant aux élections pacifiques, libres, crédibles et transparentes, rapporte le journal. 

Et le dialogue que l’OR soutient et appelle à tous ses vœux doit respecter l’esprit et la lettre de la Constitution, préserver la paix et la cohésion nationale ; écarter toutes formes d’extrémisme, a insisté Michel Bongongo lors de ce point de presse, a souligné le quotidien.

Dans un tout autre registre, L’Avenir rapporte que le ministre congolais de la Santé Publique, le docteur Félix Kabange Numbi, a déclaré, lundi 20 juin, que la RDC est en épidémie de fièvre jaune.

Il a aussi révélé que la maladie est localisée dans les provinces de Kinshasa, du Kongo-Central et du Kwango, tout en révélant qu’au total, 67 cas ont été recensés, renseigne le quotidien, ajoutant que le ministre qui a demandé l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des autres partenaires pour l’obtention rapide du vaccin contre la fièvre jaune afin de limiter l’extension de l’épidémie, a aussi recommandé aux Congolais qui se rendent en Angola de se faire vacciner. 

Le Potentiel de son coté s’intéresse à l’affaire Mahenge dans laquelle un sujet Grec accuse l’Ex-Gouverneur du Katanga de spoliation d’un immeuble qui lui appartient. Le journal attribue cette accusation à la Majorité présidentielle qui veut se rattraper après avoir  fait un flop dans l’affaire des présumés mercenaires.

Selon le quotidien, le sujet  Grec à l’origine de cette accusation, M. Emmanuel Alexndros est souvent mis en avant par le pouvoir en place lorsqu’il s’agit de régler des comptes à un adversaire politique. Le Potentiel rappelle que c’est grâce à cet homme des mains que le pouvoir est parvenu à inculper Jean-Claude Muyambo. Pourtant, fait observer le quotidien, l’immeuble querellé est un bien qui appartient jusqu’à ce jour à Katebe Katoto, le grand frère de Moise Katumbi.

Le journal s’interroge dès lors pourquoi la justice congolaise ne poursuit-elle pas Katebe Katoto qui prétend être propriétaire de l’immeuble Mahenge depuis 40 ans.

Le tabloïd pense que la justice congolaise inféodée par le pouvoir en place joue dans cette affaire le jeu du pouvoir afin d’empêcher Moise Katumbi d’effectuer son retour en RDC. Car dans ce procès, titre le quotidien en manchette, « Katumbi est déjà condamné avant d’être jugé ».