La Prospérité : «Inclusivité et respect de la Constitution. Dialogue : la CENCO menace»

Abbé Léonard Santedi secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco)le 28/07/2015à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du mercredi 7 septembre 2016
 
Les journaux parus à Kinshasa commentent le message des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui menacent de suspendre leur participation au dialogue si ce forum n’est pas inclusif et ne respecte pas la constitution.
 
La Prospérité rapporte que dans un communiqué de presse, le président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi insiste sur l’inclusivité du Dialogue qui doit prendre en compte les grandes familles politiques de l’opposition pour donner plus de chance au pays d’aboutir à la résolution de la crise actuelle de manière consensuelle et durable.
 
La CENCO maintiendra sa participation au Dialogue si la Constitution est respectée dans ses articles verrouillés ayant trait au mandat présidentiel et à l’alternance démocratique au pouvoir, renseigne le journal.
 
Pour le quotidien, la structure regroupant les évêques et archevêques de la RDC menace de se retirer du dialogue s’il n’est pas capable de ramener la paix, de renforcer la cohésion nationale et d’offrir des meilleures conditions pour la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes.
 
Le Phare fait remarquer de son côté que la CENCO brandit la menace de se retirer des travaux du dialogue si la liste des prisonniers politiques libérés n’est pas élargie à ceux encore en détention.
Les évêques catholiques jugent fondamentale la satisfaction de ces conditions par le pouvoir en place pour qu’ils maintiennent la présence de leur délégué à ce forum, conclut le tabloïd.
 
L’Avenir qui exploite la même information, insiste sur le fait que les évêques recommandent aux acteurs politiques et ceux de la Société civile de privilégier l’intérêt supérieur de la République et d’apporter leur concours pour la relance du processus électoral.
 
La CENCO apprécie les gestes encourageants posés par le gouvernement au sujet de la libération de certains prisonniers politiques et d’opinion, ainsi que de la réouverture de certains médias, rapporte le journal qui rappelle que ces gestes sont de nature à contribuer à la décrispation du climat politique actuel.
 
Les tabloïds kinois reviennent aussi sur l’intervention du président de la Commission électorale nationale indépendante(CENI) pour expliquer l’évolution du processus électoral aux personnes qui prennent part aux travaux du dialogue politique.
 
« Dialogue national : la CENI présente trois options pour la suite du processus électoral », titre l’Agence congolaise de presse(ACP).
 
Elle cite la validation du fichier électoral actuel jugé «corrompu, infecté et non adapté» et a souligné que cette option présente l’avantage du respect de la constitution mais renferme néanmoins des imperfections. Corneille Nangaa a évoqué la « révision partielle » du fichier électoral en y incorporant de nouveaux électeurs notamment les nouveaux majeurs et les Congolais de l’étranger comme deuxième option, renseigne l’ACP. La troisième option présentée par le président de la CENI est la refonte totale du fichier électoral, conclut l’agence.
 
Cette dernière option inspire le journal Le Phare qui titre : «Nangaa  persiste  et signe : pas d’élections en 2016». Le quotidien révèle que le président de la CENI a soutenu «sa thèse du  glissement» du calendrier électoral devant les 280 délégués au dialogue et a fait état des contraintes techniques qui empêchent la commission électorale d’organiser les élections cette année, y compris la présidentielle et les législatives nationales dans les délais constitutionnels.
 
D’après lui, poursuit le journal, la refonte totale du fichier électoral est indispensable pour la tenue d’élections crédibles et transparentes en République Démocratique du Congo.
 
La Prospérité rappelle que pour Corneille Nangaa, la révision totale du fichier électorale est l’option souhaitée, mais elle présente comme inconvénient majeur, le dépassement du délai constitutionnel. Ce qui ne peut se faire sans un compromis politique, analyse le quotidien, qui fait remarquer qu’aller aux élections avec le fichier 2011 suppose que l’on oublie les nouveaux majeurs et les Congolais de l’étranger.