Dohotie Coulibaly: «La reddition des combattants est due à la pression militaire»

Dohotie Coulibaly, chef d’équipe au sein de la section DD3R de la MONUSCO à Goma, estime que l’accroissement des redditions des combattants FDLR et ceux des groupes armés locaux depuis 2015 est dû à la pression militaire et à la sensibilisation des cibles principales.

«Cette reddition peut être due à plusieurs facteurs. Le premier, à mon avis, ce qu’il y a la pression militaire qui est faite à ces groupes armés avec les opérations conjointes FARDC-MONUSCO. Mais il y aussi nos activités de sensibilisation qui ont été révisées et nous avons une approche beaucoup plus ciblée de ces groupes. Concernant les groupes armés étrangers, on a noté la reddition en 2015 des trois officiers supérieurs du rang des colonels, ce qui est très rare, au sein des FDLR, y compris l’un d’entre eux qui était le numéro 3 ou le numéro 4 du mouvement. Suite à cette reddition, on a enregistré un suivi par beaucoup d’autres membres de ce groupe armé», affirme Dohotie Coulibaly.

Il fait remarquer que des officiers FDLR qui ont été rapatriés au Rwanda ont été bien reçus et réintégrés dans la vie civile. Les témoignages de ces officiers ont aussi poussé les autres rebelles à abandonner la forêt et à se rendre à la MONUSCO.

«Pour l’année 2015, nous avons 1425 combattants de tous les groupes armés confondus, y compris 600 FDLR, incluant les combattants et les dépendants. Nous avons reçu 26 officiers des rangs de lieutenant jusqu’au colonel. Pour l’année 2016, nous sommes à 933 combattants de tous les groupes armés confondus», indique le chef d’équipe de la section DD3R de la Monusco à Goma.

Dohotie Coulibaly s’entretient avec Gisèle Kaj.

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