La zone de santé d’Opienge, une localité du territoire de Bafwasende (Tshopo) situé à plus de 262 km de Kisangani éprouve d’énormes difficultés de prise en charge de malades. Le médecin directeur de l’hôpital général d’Opienge, docteur Joe Passy Lundula, a déploré samedi 1er octobre notamment le nombre insuffisant de médecins, le manque de banque de sang et la dégradation des routes.
Le docteur Joe Passy Lundula a présenté la situation plutôt inquiétante de sa formation médicale:
«Pour toute la zone d’Opienge, avec une population de près de soixante-sept mille habitants, nous n’avons que deux médecins et un seul hôpital général de référence. Avec les difficultés d’accessibilité, déjà vous sentez que le problème de système de référence se pose».
Ces difficultés sont accentuées notamment par l’arrivée de près six mille déplacés à Opienge fuyant les hostilités entre les rebelles vers le Nord-Kivu.
Dr Lundula a par ailleurs fait état des cas de décès, surtout des enfants de moins de cinq ans, qui sont enregistrés chaque semaine:
«En termes de maladie prédominante, nous avons d’abord le paludisme. A côté du paludisme, il y a l’anémie. Dans notre hôpital général de référence, nous n’avons pas encore intégré le programme national de transfusion sanguine. Nous perdons aussi trop de malades, parce que nous ne [parvenons pas à le] transfuser, surtout l’enfant de moins de cinq ans».
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Le médecin chef de division provinciale de la santé/Tshopo, Francis Baelongandi, a reconnu cette situation. Selon lui, un appel à l’aide des partenaires a été déjà lancé en faveur de la zone de santé d’Opienge.
