Le député national Samy Badibanga reste le président du groupe parlementaire UDPS et alliés à l’Assemblée nationale, affirme le rapporteur adjoint de ce groupe parlementaire, le député national Ambatobe Nyongolo, déchu en même temps que le président de ce groupe par leurs pairs. Il a déclaré à Radio Okapi que le processus de leur déchéance n’a pas respecté les dispositions réglementaires.
«Pour déchoir le président du groupe parlementaire il faut au moins ¾ des signataires. Or aujourd’hui, le groupe a plus de 50 membres, donc il fallait tout au moins 40 signatures pour déchoir le président du groupe. Ce qui n’a pas été fait, parce que vous trouverez sur cette déclaration cinq signatures», rappelle le député national Ambatobe Nyongolo.
Il estime donc qu’il y a violation flagrante du règlement intérieur de l’Assemblée nationale car la démarche des autres députés n’a suivi ni les dispositions du règlement intérieur, ni les dispositions du règlement intérieur du groupe parlementaire.
«Il y a cette irrégularité due au fait que nos amis qui ont signé cette déclaration n’ont pas qualité pour le moment parce qu’ils sont sous suspension à titre conservatoire», indique par ailleurs le rapporteur adjoint de ce groupe.
Certains membres du groupe parlementaire UDPS & alliés dont le premier le 1er vice-président Jean-Claude Vuemba avait annoncé lundi 10 octobre, la destitution de son président Samy Badibanga et de son rapporteur adjoint Ambatobe Nyongolo. Il leur est reproché de prendre part au dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila en violation de la consigne officielle de ce groupe.
Cette version des faits est rejetée par Ambatobe Nyongolo. Selon lui, leur participation au dialogue est couverte par l’article 100 de la constitution qui stipule que le mandat du député national est non impératif. Il relève aussi le fait selon lequel la décision de leur participation émane d’une décision collective du groupe prise au mois de juin.
