RDC: l’UE appelle à «une nouvelle phase d'un processus politique plus inclusif»

Dans un communiqué publié lundi 17 octobre à l’issue du Conseil européen sur la République démocratique du Congo, l’Union européenne indique que le dialogue actuellement en cours en RDC « doit ouvrir la voie à une nouvelle phase d'un processus politique plus inclusif au cours des semaines à venir ».

Pour l’UE, d'ici le 19 décembre-date de la fin du deuxième et dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat-, la manière dont se déroulera la période transitoire jusqu'aux élections doit être clarifiée.

« L'UE souligne l'urgence de la situation et l'importance de la participation à un tel processus de toutes les grandes familles politiques et de la société civile, dont la Conférence épiscopale du Congo. Elle appelle la majorité et l'opposition à rechercher les compromis nécessaires portés par un très large consensus populaire », souligne le communiqué.

Pour l’Union européenne, la crise politique en RDC ne peut être résolue « qu'à travers un engagement public et explicite de tous les acteurs de respecter la Constitution actuelle, en particulier en ce qui concerne la limitation des mandats présidentiels ainsi que par un dialogue politique substantiel, inclusif, impartial et transparent ».

Ce dialogue devrait déboucher sur l'organisation d'élections présidentielles et législatives « dans le délai le plus court possible au cours de l'année 2017 ».

« Si l'actuel mandat présidentiel vient à son terme sans qu'il y ait eu un accord préalable sur le calendrier électoral, l'UE devra considérer l'impact d'une telle situation sur ses relations avec le gouvernement de la RDC », prévient l’Union européenne.

Respect des droits de l’homme

L’UE invite le gouvernement congolais à veiller au respect des droits de l'homme et de l'état de droit. Elle en appelle aussi à la fin de l’instrumentalisation de la justice et à la libération de tous les prisonniers politiques.

« L'interdiction des manifestations pacifiques, l'intimidation et le harcèlement à l'encontre de l'opposition, de la société civile et des médias ne permettent pas de préparer une transition paisible et démocratique », indique l’Union européenne.

Menaces de sanctions

L’UE brandit également la menace des sanctions contre les personnes responsables de graves violations des droits de l’homme :

« L'UE utilisera tous les moyens à sa disposition, y compris le recours à des mesures restrictives individuelles contre ceux qui sont responsables de graves violations des droits de l'Homme, incitent à la violence ou qui feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l'aspiration du peuple congolais à élire ses représentants ».

Ce communiqué de l’UE est publié alors que les participants au dialogue en cours en RDC doivent trouver un accord sur l’organisation des prochaines élections ce lundi.

Une partie de l’opposition y prend part alors que d’autres opposants rejettent ce forum, appelant à un « vrai dialogue ».

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