Le Potentiel : « Tshisekedi parle avant le 19 »

Revue de presse kinoise du lundi 12 décembre 2016.
 
La presse kinoise parue lundi 12 décembre s’intéresse à l’annonce de l’adresse du président du conseil des sages du Rassemblement, Etienne Tshisekedi, à la nation. Son message est prévu pour cette semaine. Si la date fixe n’est pas encore connue, du moins les quotidiens kinois indiquent que ce serait, avant le 19 décembre…date, de la fin du mandat constitutionnel de l’actuel président de la République, Joseph Kabila. De quoi s’agira-t-il dans le message d’Etienne Tshisekedi ?
 
Le Potentiel tente de répondre à cette question. Dans son titre à la une : « Tshisekedi parle avant le 19 », le quotidien estime que le message du président de l’UDPS sera « sans doute, l’occasion pour le Comité des sages du Rassemblement d’apaiser les esprits pour mieux les préparer aux prochaines échéances électorales ».
 
« Dans l’opinion, on sent déjà une certaine décrispation. L’ouverture des pourparlers du Centre interdiocésain a eu un impact positif à telle enseigne que l’on attend voir les délégués aux travaux du Centre interdiocésain, qui reprennent ce mardi 13 décembre, passer à l’essentiel et se mettre d’accord autour d’un accord politique inclusif qui servira de boussole pour des élections apaisées, démocratiques et transparentes », écrit le journal.
 
Cependant, fait remarquer le journal, la matière du message du président Tshisekedi pourrait découler des travaux des négociations directes ouvertes entre les signataires de l’accord de la cité de l’union africaine et les non signataires. De ce fait, le Rassemblement souhaite que « ces discussions directes se terminent le plus rapidement possible, soit « au plus tard le jeudi 15 décembre 2016 ».
« Tshisekedi s’adresse à la Nation à la fin du mini- dialogue ».
 
Le Phare précise que l’annonce de la communication de Tshisekedi a été faite par Bruno Tshibala, porte-parole du conseil des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Un communiqué a été publié à cet effet. L’autre point soulevé dans le communiqué, relève Le Phare, concerne la nécessité de la retransmission en direct des travaux du dialogue à la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC)  pour que l’opinion tant nationale qu’internationale en soient pleinement informées.
 
La Prospérité tente de décortiquer le communiqué du Rassemblement et s’interroge : au finish, qu’attend-on ? Rien qu’à voir les accents de ce communiqué du Rassemblement, analyse La Prospérité, il y a lieu d’imaginer que la transition sera pacifique et que la gestion du pays sera consensuelle jusqu’à l’organisation des élections libres, transparentes et démocratiques.
 
« Sans doute que  Joseph Kabila restera en fonction jusqu’à l’installation effective d’un nouveau Président élu, alors que les non-signataires de l’accord politique de la cité de l’Union africaine, chercheront à s’emparer de la Primature, celle-là même qui avait été déjà confiée à Samy Badibanga, depuis sa nomination,  le 17 novembre 2016 », croit savoir le tabloïd.
 
Pour La Prospérité, la durée de la transition sera raccourcie, la séquence sera assouplie et le mode de financement des élections sera élargi aux financements extérieurs.
 
Forum des As se projette déjà à l’après 19 décembre et s’intéresse notamment à la fin du mandat du « Raïs », du feu vert à la Ceni pour des élections au-delà du 19 décembre. Dans son titre à la une, le journal revient sur l’analyse d’un constitutionnaliste français qui « conforte les arrêts de la haute cour ». Le quotidien s’interroge : le Président Joseph Kabila doit-il rendre le tablier à la fin constitutionnelle de son mandat actuel le 19 décembre en cours ?
 
Pour répondre, Forum des As revient sur la conférence de presse organisée vendredi 9 décembre dernier à Paris par le Français Didier Maus,constitutionnaliste et professeur de droit. Il est aussi maire de Samois-Sur-Seine.
 
A la question de savoir par exemple pendant combien de temps le Président Joseph Kabila devra continuer à gérer le pays au-delà de son mandat actuel, Me Didier Maus, a estimé que la Cour constitutionnelle congolaise n’était pas outillée pour y répondre, étant donné que les moyens pour le faire dépendent d’un consensus politique qui s’est dégagé du Dialogue politique national inclusif, sanctionné par l’accord du 18 octobre, élargi à l’ensemble de la classe politique et sociale. Ce, à travers les discussions politiques directes du Centre Interdiocésain, sous les auspices de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).