L’Avenir: « Félix Tshisekedi joue à l’apaisement »

Revue de presse kinoise du mardi 14 février 2017.

Plusieurs journaux parus ce mardi reviennent sur la conférence de presse tenue lundi par la famille d’Etienne Tshisekedi sur les obsèques de l’opposant historique.

L’Avenir note que la famille de l’opposant ne conditionne pas le rapatriement de la dépouille vers la RDC par l’application de l’accord de la Saint Sylvestre.

C’est donc « un souhait et non une obligation », souligne le quotidien qui cite « le pressenti Premier ministre », Félix Tshisekedi, « fils de son père, doublé du titre de secrétaire général adjoint en charge des questions diplomatiques et politiques de l’UDPS ».

Le journal indique que cette position est contraire à celle du « bouillant » Jean-Marc Kabund qui, voulait en faire trop au nom du parti dont il est encore secrétaire général.

Pour L’Avenir, le rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi contre l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre, considéré à tort comme testament politique (inachevé) de l’illustre disparu, est le chantage qu’exerceraient la famille et le parti de Tshisekedi sur le régime Kabila.

Forum des As estime, pour sa part, que Félix Tshisekedi a « levé l’équivoque ».

Intervenant pour le compte du parti lors de la conférence de presse de lundi à Bruxelles, écrit le journal, le secrétaire général adjoint de l’UDPS jure n’avoir jamais subordonné le rapatriement de la dépouille de son père à la mise sur pied d’un gouvernement issu de l’accord de la Saint Sylvestre.

Le tabloïd, qui se fie à une interview de Félix Tshisekedi à Top Congo, indique toutefois que la famille et le parti ont plutôt évoqué des raisons sécuritaires. Le tout se déclinant en termes des dispositions sécuritaires sans faille, afin de prévenir des débordements éventuels.

De son côté, Le Potentiel croit voir une convergence entre le parti UDPS et la famille Tshisekedi. « Obsèques de Tshisekedi. La famille et l’UDPS s’accordent », titre le quotidien.

Le rapatriement de la dépouille mortelle et l’organisation des obsèques d’Etienne Tshisekedi sont conditionnés par la « mise en œuvre effective » de l’Accord du 31 décembre et une éventuelle autopsie. Ce sont là quelques préalables posés par la famille Tshisekedi, renseigne le journal.

Ces conditions posées par le frère cadet d’Etienne Tshisekedi, Mgr Gérard Mulumba rejoint celle affichée auparavant par l’UDPS, par la bouche de son secrétaire général, fait savoir Le Potentiel.

Entre l’autopsie qu’exige, par ailleurs, la famille de Tshisekedi, et de profondes divergences autour de l’organisation de ses obsèques, le rapatriement de la dépouille du lider maximo n’est donc pas pour demain. D’autant que, entre le pouvoir en place à Kinshasa, la famille et l’UDPS, les violons sont encore loin de s’accorder.

« Autopsie, mausolée et garanties de sécurité exigés », écrit pour sa part La Prospérité.

La responsabilité des autorités congolaises est dans la suite à réserver à ces revendications, s’il faut, finalement, que Tshisekedi wa Mulumba, l’homme auquel l’on a reconnu toutes sortes de mérites en ce qui concerne, particulièrement, la lutte  pour la démocratie, l’instauration d’un Etat de Droit et le bien-être social, soit inhumé de façon telle que des générations et des générations l’adoptent, pour toujours, comme un vrai  modèle, ajoute le tabloïd.