José Maria Aranaz rend compte de sa mission dans les Kasaï

Le directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) José Maria Aranaz affirme avoir documenté des violations graves des droits de l’homme commises par les miliciens et les forces de l’ordre. Il rend compte de sa mission dans les Provinces du Kasaï Central, Lomami et Kasaï Oriental du dimanche 2 au mercredi 5 avril.
 
« Nous avons documenté des violations graves des droits de l’homme commises par la milice qui attaque les agents étatiques avec brutalité, la mobilisation des mineurs et des enfants, la destruction des bâtiments, des propriétés et symboles de l’Etat que nous avons condamné de manière très forte. Nous  avons aussi documenté l’usage excessif de la force par les éléments des forces de l’ordre qui a entrainé le nombre élevé des morts du côté des miliciens et de la population civile », rapporte José Maria Aranaz.
 
Il note aussi avoir trouvé des défis que ces provinces doivent relever en matière des droits de l’homme, notamment ceux ayant trait à la réduction de l’espace démocratique.
 
«J’ai constaté qu’il y a beaucoup de défis en matière des droits de l’homme. Il y a des problèmes qui ont trait à l’espace démocratique et la préparation des élections, de suivis des dossiers des enquêtes sur des violations des droits de l’homme pour les cas graves commis dans le cadre des affrontements entre les forces de sécurité et la milice Kamuina Nsapu. On  a relevé aussi des efforts pour prévenir l’expansion du conflit dans d’autres provinces et la question d’appui,  de formation  et d’appui aux institutions pour les renforcer et la création d’un cadre légal pour la protection des droits de l’homme», fait remarquer le directeur du BCNUDH.
 
José Maria Aranaz s’entretient avec Chris Mukand’.

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