La société civile du Nord-Kivu propose que la RDC se retire de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) suite aux violations de l’accord d’Addis-Abeba par les pays signataires.
Cet accord sur la restauration de la paix dans l’Est de la RDC, avait été signé en février 2013 par une dizaine de pays de la région.
Le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas-d’Aquin Mwiti, a fait cette proposition, dimanche 21 mai, lors d’un atelier sur l’évaluation de cet accord, à Goma.
«Les combattants du M23 et les autres groupes armés sont chaque jour lâchés par le Rwanda et l’Ouganda pour venir attaquer et déstabiliser la RDC. Le retrait de la RDC de la CIRGL ne serait pas un tabou comme cela a été proposé par certains collègues des territoires», a déclaré Thomas-d’Aquin Mwiti.
L’atelier de Goma s’est tenu alors qu’il s’observe un activisme des groupes armés nationaux et étrangers, dans l’Est de la RDC.
Pour sa part, le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutahichirwa a estimé nécessaire que les recommandations de l’atelier de Goma apporte des pistes de solutions à la recrudescence de l’insécurité dans la partie est du pays.
«Les signes prometteurs sont visibles mais beaucoup reste à faire par les populations qui continuent à être meurtries par l’activisme des groupes armés tant nationaux qu’étrangers qui bénéficient des soutiens des pays voisins, signataires de cet accord», a dit M. Lutahichirwa.
A la 17e réunion d’évaluation de cet accord en début mai à Naivasha (Kenya), l’ONU et l'Union africaine avaient invité les signataires à «faire preuve de bonne foi et de franchise» dans leurs actions afin d'aller plus vite.