Forum des As : «Clément Kanku: après le PGR, la CPI menace»

Revue de presse kinoise du 25 mai 2017. Révélée par le journal américain New York Times, « l’affaire » Clément Kanku occupe, depuis quelques jours, une place de choix dans les journaux et sites kinois. «Clément Kanku, après le PGR la CPI menace », écrit Forum des As à la une. Le journal fait savoir que l’étau est en train de se resserrer autour du député élu de Dibaya, accusé d’être impliqué dans des massacres perpétrés au Kasaï-Central par les miliciens "Kamwina Nsapu".

Si les faits reprochés à Clément Kanku sont vrais, indique le quotidien, le député sera poursuivi pour cinq infractions criminelles comme énumérées par le PGR. Côté CPI, à La Haye, la Procureure Fatou Bensouda est sortie du bois et dit suivre de très près l’évolution de cette instruction ouverte par le PGR congolais, note le tabloïd. La Procureure près la CPI affirme qu’au cas où cette instruction n’était pas bien menée, elle serait obligée de se saisir d’office de l’affaire, souligne forum des As.

Ce qui pousse le tabloïd à affirmer que Clément Kanku se retrouve avec deux épées de Damoclès suspendues sur sa tête. La première, celle du PGR congolais Flory Kabange et la deuxième de Fatou Bensouda, la Procureure près la CPI.

«Affaire Clément Kanku : vers un débat houleux! », titre La Prospérité. Le quotidien indique qu’en RDC, le procureur général de la République enquête sur l’affaire Kanku mais pour avancer, il devra attendre l’autorisation du Parlement.

Et, là-dessus, soutient le journal, Aubin Minaku, le destinataire principal  de la  correspondance du PGR, ne   pourrait revenir à Kinshasa que vendredi 26 mai,  s’il n’y a pas de changement d’agenda de dernière minute, confie un de ses proches. Il était à Rabat, au Maroc,  où il a clos, mardi dernier, les travaux de l’Assemblée Parlementaire Francophone.

Et, même-là, poursuit le tabloïd, dès son retour, le président de l’Assemblée nationale devrait actionner la procédure, en convoquant une réunion du Bureau, élargie aux présidents des Commissions permanentes et des groupes parlementaires. Il ne s’arrêtera pas là.

Car, comme l’Assemblée Nationale est en pleine session ordinaire, une matière comme celle dans laquelle un député est pompeusement cité,  ne peut se passer de la compétence de la plénière, s’il faut se référer au Règlement Intérieur.

D’où, le débat sera houleux en raison de l’ampleur de ce dossier et de ses ramifications présumées avec les miliciens Kamuina Nsapu, estime La Prospérité.

Le Phare revient sur le journal américain New York Times qui, dans son édition du mardi dernier, a tiré sur la MONUSCO et Kinshasa.

Pour le journal kinois, le quotidien américain vient de jeter un terrible pavé dans la mare en accusant la mission onusienne en RDC d’avoir fait montre d’une négligence avérée aussi bien en amont, dans l’insuffisance de protection de deux experts assassinés au Kasaï-Central, et en aval, dans les investigations tardives ayant conduit à la découverte de leurs cadavres.

La même publication, note le Phare, estime que plusieurs autorités tant civiles que militaires congolaises, en dehors de Clément Kanku, seraient impliquées dans les massacres qui endeuillent le Grand Kasaï.

Pour sa part, L’Avenir écrit: «Mme Ginette Martin précise: « Clément Kanku ne s’est pas réfugié à l’Ambassade du Canada ». Un tweet de l’ambassadrice du Canada en RDC qui a mis fin à la rumeur selon laquelle le député Clément Kanku se serait réfugié dans les locaux de cette ambassade.

Cette revue se boucle par Politico.cd. Le site cite un député proche du pouvoir qui révèle qu’il y a eu un deal entre « les autorités » et l’ancien ministre Clément Kanku pour « tenir l’affaire sous scellée ». Selon Politico.cd, sa source dit ignorer cependant la nature de ce deal n’expliquant pas non plus la tournure actuelle de l’affaire sur les massacres au Kasaï.

Sur une page, Kinshasatimes.cd signale que la CENI sollcite l'implication de la Commission d'intégrité et médiation électorales (CIMES) dans lelancement de l'opération de l'enrôlement des électeurs dans la ville de Kinshasa qui débute le 28 mai prochain. La centrale électorale demande aux chefs des confessions religieuses de sensbiliser la population de la capitale sur cette opération.

Selon ce site qui cite le vice-président de la CENI, le rôle des églises serait d’initier des lettres pastorales, d’inviter les différents acteurs politiques et la société civile à mettre de côté leurs divergences confessionnelle et politique afin que tous participent à la réussite de la révision du fichier électoral.