Crise au Kasaï: «une catastrophe humanitaire et un scandale d’Etat», selon le député Sessanga

Les tueries du Kasaï ont fait plus de 3300 morts, a indiqué à la presse jeudi 25 mai à Kinshasa, le  député Delly Sessanga, le président de l’ENVOL, un parti de l’opposition. Il dit tenir ce chiffre de ses fédérations et des organisations de la société civile de cette province.

Delly Sesanga parle d’une «catastrophe humanitaire et un scandale d’Etat», faisant remarquer qu’une personne est tuée chaque heure au Kasaï depuis août 2016 et que cette province abrite 400.000 enfants mal nourris, selon l'UNICEF. 

Il plaide pour une intervention de la MONUSCO et de la communauté internationale pour arrêter ce drame.

«C’est de l’irresponsabilité (de l’Etat)! Dès lors que l’intensité de la violence et la nature des faits qui s’y passent sont très graves (…) Nos électeurs, nos populations du Kasaï sont en insécurité, parce qu’il y a absence d’Etat…», a déclaré M. Sessanga.    

Par rapport à cette crise, «l’Etat congolais a une solution sous-dimentionée, qui n’est pas lisible et qui n’est pas crédible», affirme-t-il dans cet extrait sonore:

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Depuis plusieurs mois, l’armée congolaise a renforcé sa présence dans la région du Kasaï pour neutraliser les présumés miliciens se réclamant du défunt chef traditionnel Kamuina Nsapu.

Les affrontements récurrents entre les deux groupes ont fait environ 400 morts, selon des sources onusiennes.

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