Trente civils, otages des rebelles ougandais des ADF, ont été relâchés volontairement par leurs ravisseurs depuis une vingtaine de jours dans certains villages et localités du territoire de Beni (Nord-Kivu), révèle lundi 5 juin, le Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO). Pour son coordonnateur, Omar Kavota, il s’agit d'une stratégie des ADF qui communique désormais à travers les otages relâchés.
«Tous ces gens viennent avec un message écrit des ADF annonçant l’heure de la paix », fait-t-il savoir.
Une dizaine d’otages ont été relâchés par les ADF, il y a une semaine. Ils étaient tous porteurs de messages écrits de ce groupe armé demandant aux FARDC d’arrêter les opérations militaires dans la brousse du territoire de Beni.
Omar Kavota s’oppose à cette stratégie des ADF et appelle toute la population de Beni à la vigilance face à cette pratique.
Il invite les Forces armées de la RDC à poursuivre la traque des éléments de cette rébellion.
« Ils veulent [les rebelles ougandais de l’ADF] détourner notre attention pour que nous ne puissions pas demander à la MONUSCO et aux FARDC de poursuivre sans relâche les opérations de traque contre eux », indique le coordonnateur du CEPADHO.
De son côté, le porte-parole des opérations Sokola 1 Nord parle du résultat de la pression des FARDC sur ces rebelles. Pour Mak Hazukay, ce groupe armé ne relâche pas les otages gratuitement.
« La pression est là. Quand on a kidnappé 18 personnes dernièrement, nous avons exercé une pression et ces personnes ont été relâchées. L’ennemi ne les relâche pas gratuitement», précise Mak Hazukay.