RDC: cinq contrats illégaux d'exploitation forestière annulés

Les autorités congolaises ont annulé cinq contrats d'exploitation forestière pour avoir été attribués en violation du moratoire de 2002 sur l'octroi de nouvelles concession forestière, selon un communiqué parvenu dimanche à l'AFP.

"Les contrats concernés ont été attribués en violation" de la loi "fixant les modalités de conversion des anciens titres forestiers en contrats de concession forestière, du moratoire en matière d'octroi des titres d'exploitation forestière et de la procédure d'attribution des concessions forestières", a écrit le ministre de l'Environnement congolais Ami Ambatobe.

Les "cinq contrats illégaux" annulés ont été passés entre septembre et novembre 2016 par un ancien ministre de l'Environnement congolais, Robert Bopolo avec des sociétés de droit congolais. Pourtant, le même ministre avait annulé en octobre 2016 pour cause "d'illégalité" trois contrats attribuant des concessions forestières à deux sociétés chinoises. Il n'a pu être joint dimanche par l'AFP.

Dans un communiqué en février 2017, l'organisation environnementale Greenpeace avait accusé M. Bopolo d'avoir accordé en septembre 2016 "dans la plus parfaite illégalité, une concession forestière" à un homme que l'organisation avait présenté comme un conseiller du président congolais Joseph Kabila et une autre concession à un député membre du parti présidentiel.

Début 2016, M. Bopolo avait suscité l'émoi de plusieurs ONG de défense de l'environnement en déclarant que la RDC envisageait de mettre fin au moratoire de 2002. Il avait justifié cette option par l'intérêt financier pour le Congo de tirer des revenus de ses forêts afin de faire à l'effondrement de ses recettes fiscales liées à l'exportation des minerais.

La RDC abrite plus de 60% des denses forêts du Bassin du Congo, deuxième massif forestier de la planète après l'Amazonie. Le pays possède ainsi la deuxième forêt primaire de la planète (86 millions d'hectares).

AFP.

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