Angélique Rime, chargée de l’information publique à OCHA Sud-Kivu, affirme que la récente dégradation de la situation sécuritaire au Sud Kivu inquiète la communauté humanitaire qui craint la recrudescence des besoins. Le nombre des déplacés risque d’être revu à la hausse, alerte-t-elle.
« Les derniers chiffres officiels font état de 487000 déplacés au 30 juin 2017 pour l’ensemble de la province du Sud-Kivu. Il y a eu plusieurs cas de crises ces derniers mois. On a reçu plusieurs alertes des mouvements des populations depuis fin juin, notamment en territoire de Fizi, en territoire de Kalehe, de Shabunda. Des missions d’évaluation vont être menées dans les zones où l’accès humanitaire est possible. Ces évaluations définissent ensuite les besoins et les informations pour organiser la réponse humanitaire », rapporte Angélique Rime.
Elle note qu’une dizaine des partenaires humanitaires auraient même suspendu leurs activités dans quelques territoires de la province pour des raisons d’insécurité.
« La récente dégradation de la situation inquiète OCHA qui craint une recrudescence des besoins humanitaires. Et puis, dans le contexte actuel, notamment dans le territoire de Fizi, l’accès et le mouvement des humanitaires sont limités. Le travail est assez difficile. Depuis fin septembre, une dizaine des partenaires ont suspendu ou reporté leurs activités en territoire de Fizi », rappelle la chargée de l’information publique à OCHA Sud-Kivu.
Angélique Rime s’entretient avec Emmanuel Elameji Wa Kabedi :
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