L’Avenir : «La RDC fait son entrée au Conseil des droits de l’homme»

Revue de presse congolaise de mardi 17 octobre 2017.
 
L’élection de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’ONU est le sujet principal que développent les médias congolais, mardi 17 octobre.
 
L’Avenir annonce l’entrée de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, renseignant que le pays a récolté 151 voix sur 193, soit 78% de voix. La date du 16 octobre restera donc, dans les annales du pays. Ce succès, fait savoir le quotidien, est le fruit d’une campagne intense menée par la ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, en séjour depuis une semaine à New York.
 
Mme Mushobekwa a évoqué des progrès réalisés  par la RDC dans le domaine des droits de l’homme, soulignant  que sa candidature est bien justifiée en vue de lui permettre de faire entendre sa voix à ce sujet. Elle a, dans son plaidoyer, expliqué les contacts pris avec différents pays africains, de l’Amérique latine et des Caraïbes qui selon elle, ont soutenu la candidature de la RDC, ajoute le tabloïd.
 
C’est une victoire «confortable et historique» qui fait exulter Kinshasa, renchérit Politico.cd.

«C’est une victoire pour l’Afrique, c’est une victoire pour les  droits de l’homme. Finalement le bon sens l’emporte sur les enjeux politiques. Les membres de l’ONU ont démontré au monde entier que la RDC n’est pas seule et que le monde peut compter sur elle pour défendre les droits humains», exulte un diplomate congolais, poursuit le média d’informations en ligne.
 
Une satisfaction exprimée aussi par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, cité par Cas-Info.ca.

«Nous  sommes satisfait de cette marque de respect, de confiance que le monde entier vient d’exprimer à l’endroit de la RDC qui tenait absolument à partager son expérience en matière des droits de l’homme avec la communauté internationale, une tentative que certains partenaires ont voulu contrarier de manière méchante et comme ils ont échoué, je pense que nous sommes satisfaits», a affirmé Lambert Mende, cité par ce média en ligne.
 
L’élection de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’ONU a aussi fait des mécontents. C’est le cas du président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) Jean-Claude Katende.

Une indignation reprise par Actualité.cd.

M. Katende promet que son association continuera à documenter les cas des violations des droits de l’homme dans le territoire congolais pour prouver, dit-il, aux pays africains ayant soutenu l’élection de la RDC au Conseil de droit de l’homme qu’ils ont fait un mauvais choix.
 
L’ASADHO fait partie des voix qui s’étaient levées pour barrer la route à l’élection de la RDC au Conseil des droits de l’ONU. Une démarche soutenue, au départ, par les États-Unis qui avaient également appelé au retrait de la candidature de la RDC au Conseil des droits de l’homme, rappelle le site d’informations.
 
Scandale BGFIBank
 
Les médias congolais s’intéressent aussi au scandale d’une banque congolaise : la BGFI Bank.

Elle traite avec des bailleurs de fonds du Hezbollah, révèle Politico.cd qui cite un rapport publié lundi 16 octobre, par l’organisation internationale The Sentry. Selon cette organisation, la banque congolaise a été utilisée par le gouvernement pour détourner les actifs publics, et a été mise à profit par les réseaux de financement du terrorisme.
 
Par son intermédiaire, des entités et individus faisant l’objet de sanctions imposées par les États-Unis ont déplacé des fonds au sein du système bancaire international, bien que les employés de l’établissement aient averti à plusieurs reprises que de telles opérations pouvaient violer le régime de sanctions américaines, dit ce rapport consulté par Politico.cd.
 
Le trésorier des terroristes ou comment une banque liée au pouvoir a permis aux bailleurs de fonds du Hezbollah de contourner les sanctions américaines, écrit Le Potentiel.

Le quotidien fait savoir que la BGFIBank/RDC aurait été utilisée aux fins du détournement d’importants fonds publics au Congo, y compris des millions de dollars de retrait imputés à la commission électorale congolaise et des transferts d’espèces s’élevant à 8 millions de dollars, des «avances fiscales» irrégulières de la part de Gécamines, la plus grande société minière publique du pays. Les rapports publiés soulèvent de sérieuses questions quant au régime de réglementation et de conformité de la banque, estime Le Potentiel.