Le Phare : «Mardi 28 novembre 2017 : double marche Rassemblement-Majorité, Kimbuta entérine la confusion»


Revue de presse du lundi 20 novembre 2017
 

Les journaux parus ce matin à Kinshasa reviennent sur deux marches pacifiques programmées le 28 novembre à Kinshasa par la majorité présidentielle et l’opposition.
 
Le Phare rapporte que le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, a écrit au gouverneur de la ville de Kinshasa pour l’informer de sa décision d’organiser, le mardi 28 novembre 2017, une marche pacifique. Celle-ci est motivée par son souci de réaffirmer, de concert avec les masses militantes, la disqualification de Joseph Kabila comme chef de l’Etat au-delà du 31 décembre 2017 ainsi que son rejet du calendrier électoral de la CENI, poursuit le quotidien.
 
Pendant que cette plateforme de l’opposition se mettait en ordre de bataille à travers des campagnes de sensibilisation de sa «base» dans la capitale, la Majorité présidentielle (MP) a saisi à son tour l’Hôtel de ville sur son projet d’organisation, à la même date, d’une «marche pacifique» parallèle ayant pour fondement le soutien du calendrier électoral de la CENI et de la tenue d’un référendum en vue de la révision de la Constitution, note le tabloïd.
 
«Affaire calendrier électoral. Majorité-Rassemblement : vers un duel dangereux», alerte La Prospérité. Pour le Rassemblement, ce calendrier ne saurait ni amener le peuple congolais aux urnes, ni consacrer l’alternance démocratique tant souhaitée  dans les instances dirigeantes du pays. Selon la Majorité, indique le tabloïd, l’opposition qui réclamait calendrier n’a  qu’à se préparer aux élections dont le calendrier constitue  une réponse à l’une de ses principales revendications.
 
Au regard de la collusion perceptible  entre les combattants et militants de ces deux camps politiques majeurs, prévient La Prospérité, l’on craint qu’il n’en résulte une situation susceptible de dégénérer en un affrontement aux biceps, aux uppercuts, aux couteaux ou, alors, à l’arme dont les  conséquences seraient  incommensurables.
 
Depeche.cd qui donne l’itinéraire de la marche de la MP affirme qu’elle partira de la Gare centrale, passera par l’avenue de la Libération et aura pour point de chute l’esplanade du stade des Martyrs.
 
L’opposition, notamment Félix Tshisekedi, président du Rassemblement, voit dans cette marche de la Majorité une manœuvre visant à empêcher sa manifestation, renseigne Cas-info.ca. Malgré ce dangereux chevauchement à venir, poursuit le portail,  le Rassemblement maintient l’appel à manifester, «quoi qu’il arrive», a martelé le fils du Sphinx de Limete.
 
Toujours au chapitre des manifestations politiques, la presse revient sur le meeting du parti L’Ensemble des volontaires (ENVOL) qui a été interdit à Kenge (Kwango).

Le président de ce parti de l’opposition, le député national Delly Sesanga s’est dit très «déçu de la mauvaise volonté du pouvoir en place», rapporte Forum des As qui note que  pour la police, cette manifestation n’avait pas obtenu l’autorisation de la mairie de Kenge.
 
L’ENVOL dénonce «l’utilisation des forces de l’ordre à des fins de restriction de l’espace politique par le pouvoir qui a mis en mouvement la police sans réquisition préalable», indique le tabloïd.

Le Rassemblement considère que cet incident est délibéré et prémédité, fait savoir Actualite.cd. Cette plateforme politique de l’opposition dresse un bilan de 6 blessés graves dont 4 par balles et 2 par matraque et plus de 30 militants arrêtés. Le colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la Police Nationale Congolaise (PNC), ne reconnaît aucune interpellation, indique le site.
 
Forum des As, dans un autre chapitre revient sur le congrès de l’UDPS et affirme que Félix Tshisekedi est favori pour succéder à son père.  Selon le porte-parole de l’UDPS, Augustin Kabuya, qui participe à la commission technique préparatoire du congrès extraordinaire  de l’UDPS, révèle le journal, les participants iront à ces assises pour formaliser ce que réclame la base.
 
Le quotidien rappelle que depuis la disparition de son leader charismatique, Etienne Tshisekedi, c’est en fait le secrétaire général adjoint du parti, Félix Tshisekedi, qui est à la manœuvre. Et c’est donc lui qui tient la base du parti. C’est pour propulser Félix Tshisekedi officiellement président du parti que ce congrès est organisé, conclut le tabloïd qui note que personne ne peut se risquer à aller contre la volonté des militants de l’UDPS.