Plus de sept cents élèves des cycles primaire et secondaire inscrits dans les classes supérieurs avec de faux bulletins (ou sans bulletins) doivent être rétrogradés avant la fin de cette semaine, a ordonné lundi 20 novembre, le directeur provincial de l’EPSP, Mwenze Mutombo.
Dans une interview accordée à Radio Okapi, il explique que cette décision est prise après une enquête effectuée par le service national d’identification des élèves (SERNIE) dans toutes les écoles, afin de retracer le parcours de chaque élève.
«Le constat est amer. Les chefs d’Etablissements ont inscrit dans leurs écoles les élèves qui n’ont pas de bulletins ou qui ont échoué dans d’autres écoles. Et ces élèves sont recrutés dans des classes supérieures. C’est inadmissible», condamne le directeur provincial de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), Mwenze Mutombo.
Le rapport de l’enquête indique que ce sont plus les écoles privées qui sont concernées par ce phénomène. Elles seraient attirées par l’argent généré par l’afflux des nouveaux élèves.
Pour Mwenze Mutombo, les responsables de ces établissements doivent être sanctionnés.
«Ces chefs d’établissement ont saboté les instructions officielles et la loi cadre. Nous devons les sanctionner. Ils ont fait ça sciemment et ils avaient besoin de gonfler de l’argent», déplore le directeur provincial de l’EPSP.
Une réunion avec tous les responsables de l’EPSP est prévue au courant de la semaine pour matérialiser toutes ces mesures. Certains parents affirment qu’avec ces chiffres, «c’est la mort à petit feu de l’éducation dans cette partie du pays.»
