Nord-Kivu: 2 femmes portees disparues après la décapitation de 5 personnes à Kibirizi

Au lendemain de la découverte de cinq corps mutilés dans la localité de Kibirizi, (territoire de Rutshuru), des sources locales ont signalé vendredi 24 novembre la disparition de deux autres personnes. La population vit dans la peur et toutes les activités sont paralysées, selon le fonctionnaire délégué du gouverneur du Nord-Kivu.

Les habitants de Kibirizi se sont réveillés vendredi dans l’incertitude de retrouver deux femmes, une mère et sa fille, disparues depuis la veille alors qu’elles étaient parties aux champs. Ces derniers se trouvent à 3 Km de Kibirizi, dans la zone où l’on a tué cinq civils à coups de machette dans la matinée de jeudi.

Accompagnés des FARDC, les habitants de Kibirizi sont allés tôt vendredi à la recherche des deux femmes. Seuls, leurs habits ont été retrouvés, aucune trace de la mère et sa fille, selon Hope Sabili, le fonctionnaire délégué intérimaire du gouverneur à Kibirizi.

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Le président de la société civile locale, Evariste Mumbere Mastaki, en appelle à l’intervention urgente du gouvernement :

«Nous lançons un cri d’alarme au Gouvernement. Kibirizi est entouré par quatre groupes armés. La population vit de l’agriculture. Nous avons 4 497 ménages des déplacés. Les autochtones sont à 61 441 habitants [à Kibirizi], où nous avons un effectif dérisoire des FARDC. Nous lançons notre appel pour que l’on traque tous les groupes armés confondus.»

Pendant ce temps, toutes les activités restent paralysées depuis mercredi à Kibirizi. La population locale reste terrée chez elle, dans l’espoir que cet appel sera entendu par les autorités.