De nombreuses réactions de réprobation à l’attaque de la base de la MONUSCO à Beni

L’attaque des présumés rebelles ADF contre une base de la MONUSCO à Beni, jeudi dernier, continue de susciter des réactions en RDC et au sein de la communauté internationale. Des politiques aux acteurs de la société civile, tous ont condamnés fermement cet acte ignoble.

A travers des communiqués, beaucoup d’organisations et d’acteurs politiques congolais et étrangers exigent une enquête afin de traduire les auteurs de cette attaque meurtrière en justice. C’est le cas du Conseil de sécurité des Nations unies et de l’Union africaine.

«Cette attaque inacceptable souligne la fragilité de la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, exacerbée par l'incertitude actuelle sur la stabilité politique du pays », écrit le porte-parole de la délégation de l’Union européenne en RDC, estimant que cette attaque confirme également la nécessité de combattre les multiples causes de l'insécurité chronique dans le Nord-Kivu.

Pour leur part, les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo, Joao Lourenço d’Angola, et Joseph Kabila, de la RDC, ont « réitéré l’appel lancé à la communauté internationale au dernier sommet de la CIRGL à Brazzaville, de qualifier la LRA ainsi que les ADF de groupements terroristes et de les traiter comme tels». Ils l’ont affirmé le 9 décembre à la fin d’un mini-sommet de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) qui s’est tenu à Brazzaville.

Washington a également condamné l’attaque contre les casques bleus. « Les États-Unis réaffirment que les soldats de la paix ne sont pas des cibles et que ces attaques délibérées contre eux sont inacceptables. Nous appelons le gouvernement de la RDC à enquêter sur cette attaque et à faire en sorte que les auteurs de telles attaques soient rapidement traduits en justice », indique un communiqué du département d’Etat américain.

Quelques acteurs politiques et de la société civile ont déploré la mort des quinze casques bleus de la MONUSCO lors de cette attaque. Ils appellent le gouvernement congolais et la MONUSCO à mettre tout en œuvre pour éradiquer les groupes armés actifs dans l’est du pays.

Pour y parvenir, «il faudrait aussi une bonne collaboration entre le gouvernement, les Forces armées de la RDC et la société civile », a proposé le député Juvenal Munubo.

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