Traque contre les ADF : la société civile de Beni préfère les actions concertées FARDC-MONUSCO

La société civile de Beni souhaite que l’armée congolaise mène des actions conjointes avec les casques bleus de la MONUSCO pour traquer les rebelles ADF plutôt que des opérations coordonnées entre les armées congolaise et ougandaise.

Dans la dernière hypothèse, il y a risque que l’armée ougandaise s’installe dans cette partie du pays, redoute la société civile.
 
Gilbert Kambale, président de cette structure note pourtant que le plus important est de mettre fin à ce groupe armé qui endeuille régulièrement la population de Beni.
 
«Nous tenons à saluer ce projet parce que nous estimons que cette guerre est en train de s’enliser. C’est une autre action entre deux armées. Notre souci, c’est d’abord obtenir un résultat qui sera concret et qui mettra fin à cette situation. Nous recommandons que l’armée ougandaise reste juste à la frontière et que les FARDC mènent les opérations avec les casques bleus de la MONUSCO. Notre crainte est qu’on ne puisse plus contrôler les gens qui vont entrer», affirme Gilbert Kambale.
 
Jeudi 14 décembre, les forces armées de la RDC et de l’Ouganda s’étaient réunies à Kasindi-Lubiriha, une localité congolaise située à environ 90 km au Nord-Est de la ville de Beni, frontalière de l’Ouganda. L’objectif de cette rencontre était de planifier la neutralisation des ADF et sécuriser les frontières entre la RDC et l’Ouganda.

Le député national Paul Muhindo s’est aussi opposé à la planification d’une opération militaire mixte des armées ougandaise et congolaise contre les rebelles ougandais des ADF. Selon lui, une opération militaire mixte n’est pas appropriée pour ramener la paix dans l’est de la RDC.

Le député Muhindo pense que les FARDC sont en mesure de mettre fin à l’activisme de ce groupe rebelle, avec le concours de la Mission onusienne en RDC (MONUSCO), «s’il y a une volonté manifeste.»

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