Les conclusions de la sixième conférence des gouverneurs des provinces de la RDC qui s’est clôturée mardi à Goma est l’un des sujets qui intéressent les journaux parus jeudi 21 décembre à Kinshasa
A l’issue de cette 6ème session, les gouverneurs ont sollicité du gouvernement central l’amélioration de leurs régies financières au regard du faible niveau de maximisation des ressources dû aux facteurs économiques financiers et institutionnels, rapporte Le Phare.
Les discussions lors de cette conférence ont également tourné autour du processus électoral en cours, en clarifiant les responsabilités des uns et des autres pour la tenue des élections comme souhaitée par la CENI, fait savoir le quotidien.
Les "26" ont par ailleurs pris l’engagement d’accélérer la mise en œuvre de la décentralisation et la consolidation de la démocratie, renseigne pour sa part Forum des As.
Et pour ce faire, poursuit le quotidien, le gouvernement central a pris l’engagement de payer les arriérés dus aux provinces et reprendre les décaissements en faveur des exécutifs provinciaux.
La prochaine session de la conférence des Gouverneurs des provinces se tiendra au premier trimestre 2018 à Mbandaka, dans la province de l’Équateur, découvre-t-on dans les colonnes du quotidien.
L’Avenir pour sa part souligne que ces travaux ont été couronnés par une motion de soutien des gouverneurs au chef de l’Etat Joseph Kabila. De l’avis du journal, cette sixième conférence s’est déroulée dans un climat serein, responsable et républicain.
Rapport du FIDH sur les violences au Kasaï
La presse commente également le rapport de l’ONG des droits de l’homme FIDH sur les violences au Kasaï rendu public mercredi.
Selon ce rapport, les massacres du Kasaï qui ont fait plus de 3.000 morts, selon le dernier bilan présenté par l’église catholique et confirmé par diverses ONG internationales, relèvent d’un crime planifié qui s’apparente aux « crimes contre l’humanité », relève Le Potentiel.
Pour la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) qui l’a rédigé donc, ces massacres ont été commandités en haut lieu du pouvoir dans le but de créer un climat de terreur dans l’espace Kasaï, déduit le journal, indiquant que dans cette enquête, la FIDH a dit s’être basée sur des témoignages recueillis auprès des rescapés de ces violences.
Cas-info.ca parle d’un rapport accablant pour les autorités congolaises. Selon ce rapport, « les milices Bana Mura ont déferlé le 24 avril 2017 dans le village de Cinq, situé à quelques kilomètres de la frontière angolaise, dans l’objectif d’y éliminer les civils, appartenant principalement à l’ethnie Luba, à l’initiative et avec le soutien de l’armée et de la police congolaises », rapporte le site web d’infos.
Le media précise que cette attaque a fait selon les estimations de la FIDH des centaines de morts, dont de nombreux femmes et enfants, exécutés principalement par balle, machette, ou brûlé vif.
Toujours en rapport avec les violences au Kasaï, Radio France Internationale (RFI) et Reuters révèlent dans une nouvelle enquête que des fonctionnaires congolais, notamment des agents des services spéciaux, ont été impliqués dans l’élimination physique des experts onusiens Zaida Catalan et Michael Sharp, tués en mars dernier, rapporte Le Phare.
A en croire les deux medias cités par Le Phare, les agents arrêtés dans le cadre de ce double meurtre auraient fait des aveux allant dans le sens d’une planification de l’assassinat, écrit le quotidien, estimant que ces révélations accréditent la thèse de la préméditation de ce double homicide par les autorités congolaises.