La crise diplomatique pénalise à la fois la RDC et la Belgique (FEC)


La Fédération des entreprises du Congo (FEC) invite les autorités politiques congolaises et belges à « s’asseoir » pour trouver une solution à la crise diplomatique entre les deux pays, estimant que cette situation pénalisait tout à la fois la Belgique et la RDC.

Le vice-président de la FEC, Dieudonné Kalala, a déploré mardi 6 février la fermeture des consulats belge et congolais, de la Maison Schengen et la réduction des vols SN Bruxelles.

«Il y a de ceux-là qui avaient déjà pris certains engagements, de rendez-vous d’affaires […] Maintenant, il faut tout revoir. Mais, il faut comprendre aussi que ça ne va pas affecter seulement les Congolais ; parce que lorsqu’on parle affaires ce sont deux parties qui sont en présence. Il n’y a pas que des Congolais qui sont demandeurs. Même de l’autre côté, ils sont aussi demandeurs», a indiqué M. Kalala.

Selon lui, cette tension diplomatique pénalise principalement les populations et les opérateurs économiques tant de la Belgique que de la RDC. Il plaide donc pour que l’intérêt supérieur des deux Nations soit privilégié.

« Mais c’est quand même dommage. De part et d’autre, ils devraient considérer l’intérêt de la population et des opérateurs économiques. Notre souhait est que les deux parties puissent arriver à se mettre d’accord. Que les deux parties privilégient l’intérêt majeur de tout le monde », recommande M. Kalala.

Les requérants des visas, frustrés, souhaitent que la RDC et la Belgique harmonisent les vues pour le bien de leurs populations respectives.  

« Le gouvernements devraient collaborer et trouver un terrain d’entente. Ce n’est pas une chose difficile d’autant plus qu’ils ont des relations depuis plusieurs décennies. Il peut y avoir des fluctuations, mais je pense que les populations ne doivent pas être touchées par des mesures gouvernementales », indique un des requérants.

Une femme qui caressait le rêve d’aller visiter ses enfants qu’elle n’a pas vu depuis quelques années est désespérée.

« J’ai des enfants que je n’ai pas vu ça fait trois ans. Je me suis décidée cette année d’aller les voir, mais c’est maintenant compliqué. Je ne sais quoi faire », se plaint cette requérante.
Les requérants sont désormais obligés de se rendre à Kinshasa ou dans les pays limitrophes pour chercher les visas. Un déplacement coûteux et compliqué.

L’autorité de l’aviation civile de la République démocratique du Congo a obligé la compagnie Brussels Airlines à réduire la fréquence de ses vols vers Kinshasa de sept à quatre par semaine.
Il y a deux semaines, les autorités congolaises avaient signifié à Bruxelles leur volonté de fermer la "Maison Schengen" de Kinshasa, sorte de consulat de l'Union européenne géré par la Belgique pour le compte de 17 pays membres de l'UE plus la Norvège. Depuis jeudi dernier, la Maison Schengen est fermée pour une durée indéterminée, et le traitement de demande de visas suspendu. Kinshasa a aussi ordonné la cessation immédiate des activités d’ENABEL en RDC, l’agence belge de développement.

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