RDC : l’investissement dans la production de la femme rurale au cœur de la journée du 8 mars

Le 8 mars, journée consacrée aux droits des femmes est célébrée en RDC sous le thème «investir dans la force productrice de la femme rurale, priorité de la  RDC». L’ONU Femmes reconnait que des progrès, notamment dans l’autonomisation de la femme rurale en RDC, ont été réalisés mais que des efforts restent à fournir.
 
Pour Mme Saw Seck, représentante d’ONU Femmes en RDC, il « faut positiver » le travail de la femme congolaise.
 
«Il y a des femmes qui parviennent à sortir de la pauvreté grâce à l’appui qui leur est donné. Il y a des femmes qui parviennent à aller au-delà, à réaliser leur autonomisation économique et à recruter d’autres femmes d’autres hommes pour leur donner des revenus. Ce qui se passe c’est que les problèmes sont énormes, il y a beaucoup de défis et nous avons tendance, nous en Afrique à nous focaliser sur ce qui ne va pas», affirme Mme Saw Seck.
 
Elle invite les Congolais à regarder des « histoires réelles des femmes et des filles congolaises qui se sont fait reconnaitre au niveau national, international grâce à ce qu’elles ont réalisé 
 
Mettre fin aux inégalités
 
Le secrétaire général de l’ONU António Guterres a déploré les inégalités historiques et structurelles dont les femmes sont victimes et qui ont fait le lit de l’oppression et des discriminations. Mais il se réjouit des progrès accomplis dans l’exercice des droits des femmes.
 
«L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles sont les véritables gageures de notre époque et le plus grand défi que le monde ait à relever en matière de droits fondamentaux. Le militantisme et la persévérance de générations de femmes ont porté leurs fruits. Le nombre de filles scolarisées, de femmes ayant un emploi rémunéré et de femmes occupant des postes à haute responsabilité dans le secteur privé, les milieux universitaires, la sphère politique et les organisations internationales, y compris l’ONU, n’a jamais été aussi élevé», s’est-il réjoui.
 
Il reconnait qu’il reste de nombreux obstacles à franchir pour remédier aux inégalités ancestrales «qui sont le creuset des discriminations et de l’exploitation».
 
«Pour la première fois dans l’histoire de l’ONU, nous avons atteint la parité dans mon équipe dirigeante, et je suis résolu à faire appliquer cette parité à tous les niveaux de l’organisation. Il ne s’agit pas de privilégier les femmes ou de leur faire une faveur. L’égalité des sexes est non seulement une question de respect des droits fondamentaux, mais un progrès pour nous tous, femmes et hommes, filles et garçons. Les inégalités et la discrimination dont sont victimes les femmes nous sont néfastes à tous», indique António Guterres.
 
Si l’on veut que les femmes puissent réaliser pleinement leur potentiel et tirer nos communautés, nos sociétés et nos économies vers le haut, recommande António Guterres, il nous faut impérativement appliquer deux principes : celui de la transparence et celui de la responsabilité.

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