La Prospérité : «Elections 2018. RDC : l’UNC, le MLC et l’UDPS font bloc!»

Le rapprochement entre l’UNC, le MLC et l’UDPS en prévision des échéances électorales est l’un des sujets qui suscitent les commentaires des journaux parus vendredi 16 mars à Kinshasa.
 
Après des échanges fructueux, l’UNC de Vital Kamerhe, le MLC conduit par Eve Bazaïba ainsi que l’UDPS, représentée par Félix Tshisekedi, ont exprimé  jeudi leur vœu d’aller aux élections de décembre 2018, rapporte La Prospérité.
 
Au terme de ces échanges, poursuit le confrère, les trois leaders politiques ont rejeté à l’unisson la très controversée machine à voter et demandé à ce que la CENI travaille avec le panel d’experts internationaux afin de garantir la transparence des élections.
 
Ils exigent, par ailleurs, que l’audit du fichier électoral intervienne avant l’examen de la loi sur la répartition des sièges, fait savoir le tabloïd qui estime que l’heure de la reconfiguration de l’espace politique congolais a visiblement sonné.
 
A en croire depeche.cd qui s’intéresse également à cette actualité, les trois formations politiques ont aussi décidé de poursuivre les contacts et échanges en vue de l’émergence d’un large front républicain et démocratique sur l’échiquier national dans le seul but de gagner ensemble les élections à venir et obtenir l’alternance au sommet de l’Etat.
 
Pour ces partis politiques en effet, Joseph Kabila demeure l’auteur principal des embuches dressées sur le processus électoral, relève le media en ligne.
 
De l’avis de L’Avenir cependant, le rapprochement entre les trois formations politiques sonne le glas de la « Transition sans Kabila ». Le journal fait remarquer que l’UDPS qui s’est rapprochée de l’UNC et du MLC était auparavant hostile pour s’engager sur le chemin des élections alors que Kabila gardait l’imperium. 

Ce n’est plus  le cas avec cette coalition, analyse le quotidien qui fait également remarquer que même le G7-1 qui fait partie de cette coalition qui récusait les élections organisées durant une transition avec Kabila, s’est engagé vers la voix des élections sans évoquer ce préalable.        
   
Alors que se réunissaient les trois leaders de l’opposition pour mettre en place un front commun en vue de l’alternance, Joseph Kabila a fait le déplacement hier de Mont-Fleuri pour rencontrer le patriarche  Antoine Gizenga, « Autorité morale » du PALU, dans sa résidence privée, renseigne de son coté Le Phare.

 Si rien n’a filtré de cette rencontre, des sources proches du PALU croient savoir que le chef de l’Etat tente de convaincre le gourou du PALU de revenir sur la décision relative à la rupture de l’alliance entre le PALU et sa famille politique, annoncée avec pompe le mardi 13 mars par Lugi Gizenga, Secrétaire permanent du PALU, lit-on dans les colonnes du quotidien.
 
Analysant ce déplacement du chef de l’Etat vers l’autorité morale du PALU, le quotidien pense que le président Kabila prend très au sérieux les conséquences fâcheuses du divorce annoncé  entre sa famille politique (MP) et le parti d’Antoine Gizenga, une coalition « des nationalistes de gauche » qui l’avait porté au pouvoir à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle en 2006.
 
Et d’après Le Potentiel, le passage du chef de l’État chez le patriarche du PALU n’a pas tardé à produire des effets. A en croire le quotidien en effet, le même jeudi, Lugi Gizenga a été démis de ses fonctions de secrétaire permanent du PALU et Adolphe Muzito, auparavant secrétaire permanent adjoint chargé des questions électorales et membre du comité exécutif du PALU, a également été dépouillé de tous ses pouvoirs. Leur péché, croit avoir le confrère, est d’avoir engagé des discussions avec l’opposition qui, de l’avis de la MP, écarte le PALU du pacte signé en 2006. Le quotidien relève cependant le fait qu’aucun acte officiel du parti ne fait encore état de ces sanctions au sein du PALU.
 
Dans un autre registre, Forum des As revient sur l’ouverture jeudi au Palais du peuple à Kinshasa de la session parlementaire de mars en rapportant que pour Aubin Minaku, « la tenue effective des élections le 23 décembre est la priorité des priorités de la dernière session ordinaire de cette législature ».
   
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