Actualité.cd : « RDC : Constant Omari relâché, ses deux vice-présidents sont toujours au Parquet de Matete »

Les poursuites engagées contre quatre haut dirigeants sportifs dont trois membres de la FECOFA est l’un des sujets commentés par la presse kinoise de ce jeudi 19 avril 2018.

Le président de la Fédération congolaise de football association (FECOFA) Constant Omari n’a pas passé une deuxième nuit en détention, annonce Actualité.cd, rapportant qu’après plusieurs heures d’audition, il a été remis en liberté mercredi dans la soirée.

M. Omari et deux de ses vice-présidents ainsi que le secrétaire général aux Sports Barthélemy Okito, en garde à vue depuis mardi, étaient entendus par le Parquet de Kinshasa-Matete tout l’après-midi de mercredi sur un présumé détournement d’environ un million de dollars américains, une demandée dans le cadre de l’organisation de quatre matches impliquant les équipes nationales de football, explique le media en ligne.

Mais au niveau de la FECOFA, on soutient que cette somme n’est jamais arrivée dans les caisses de la Fédération, souligne le site d’infos.

A en croire Forum des As, Constant Omari a été libéré pour raison de santé.  Il devra retourner au Parquet aux premières heures de ce jeudi pour la suite de la procédure. Mais avant de sortir, le patron du sport roi en RDC s’est indigné, considérant le dossier comme un complot contre sa personne, relate le confrère.

Le quotidien qui commente l’affaire qualifie la journée de ce jeudi de « décisive », faisant savoir que le ministre des sports et loisirs Papy Nyango est également attendu ce matin pour donner sa version des faits. M. Nyango avait ouvert la boîte de pandore sur ces présumés détournements en refusant de signer le décaissement du budget qui devait servir aux préparatifs des rencontres des Léopards seniors, U17 et U20, rappelle le journal.

Outre l’accusation de détournements présumés de fonds reçus de l’Etat destinés à l’équipe nationale de football et aux clubs congolais engagés en compétitions africaines, la justice reproche également aux quatre responsables la non-justification depuis il y a longtemps, des frais perçus au trésor public pour le compte du football congolais, renseigne pour sa part La Prospérité.

Le journal déplore cepedant le fait que la cinquième personnalité citée dans cette affaire, le Pasteur Amos Mbayo Kitenge, conseiller du ministre Papy Nyango chargé des finances, soit resté introuvable. A en croire le confrère en effet, le poids de ce dossier reposerait sur le conseiller financier du ministre Nyango.

Quelle chance donner à la nouvelle action en justice du Conseiller spécial Luzolo Bambi, s’interroge pour sa part Le Potentiel.

 Le journal note que jusque-là, la justice congolaise n’a pas vraiment coopéré avec les services du Bureau du Conseiller spécial du chef de l’État en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Le quotidien en veut pour preuve le non aboutissement de plusieurs actions menées par Luzolo Bambi auprès du procureur général de la République contre des gestionnaires véreux des institutions publiques.

De l’avis du confrère, la justice congolaise n’est pas encore au diapason de dire le bon droit de manière impartiale pour l’intérêt supérieur de la nation.

Pendant ce temps, plus aucun match de football ne se déroulera au championnat national jusqu’à nouvel ordre ! Ainsi en a décidé la Ligue nationale de football (LINAFOOT) pour marquer sa solidarité avec la Fédération congolaise de football association (FECOFA), dont le président, Constat Omari Selemani, a été arrêté avant d’être relâché, rapporte 7sur7.cd.

À titre exceptionnel, précise un communiqué de la LINAFOOT, seules les rencontres déjà programmées ce jeudi se dérouleront, écrit le media en ligne qui trouve « bizarre », cette marque de solidarité envers les dirigeants sportifs interpellés, soutenant que ceux qui travaillent dans les institutions sportives ne sont pas du tout frappées d’une immunité contre la justice congolaise.

Dans le registre sécuritaire, Le Phare rapporte que les députés nationaux, originaires du Nord-Kivu redoutent l’indexation des autochtones Nande comme complices des forces négatives qui entretiennent l’insécurité dans l’Est de la RDC après le rejet de la motion contre le ministre de la défense.

Dans une déclaration rendue publique mercredi, ces élus ont estimé que le blocage de la motion de défiance contre le ministre de la Défense lundi dernier à l’Assemblée nationale est un signal négatif en direction des compatriotes de cette partie de la République, qui sont restés avec le sentiment de la banalisation de leurs ennuis sécuritaires par le pouvoir en place, lit-on dans les colonnes du quotidien.

Selon les signataires de la déclaration, poursuit le confrère, un débat public devrait absolument s’engager au sujet du feuilleton quotidien des massacres des civils au Nord-Kivu afin d’identifier les coupables et mettre fin aux soupçons.