Retour des déplacés à Djugu : le moment n’est pas encore indiqué, estime la société civile

La Coordination de la Société civile de l’Ituri s’oppose au retour des déplacés de Djugu dans leurs milieux respectifs. Son coordonnateur, Jean Bosco Lalo a indiqué, dimanche 22 avril, que les conditions sécuritaires ne sont pas encore réunies dans plusieurs villages affectés par les atrocités.

« Les personnes qui ont semé la désolation à Djugu sont encore armées et on ne sait pas là où il se trouvé. Nous pensons que le moment n’est pas encore indiqué pour que le retour soit organisé de façon solennelle », a estimé Jean Bosco Lalo.

Il appelle le gouvernement provincial à bien préparer les conditions de retour de ces compatriotes.

De son côté, le gouverneur de province, Abdallah Pene Mbaka, soutient que les déplacés ont sollicité eux-mêmes leur retour suite au rétablissement de la paix dans leurs localités respectives.

Il a assuré que la situation sécuritaire est maitrisée dans la zone. Abdallah Pene Mbaka

« Les citoyens veulent rentrer chez eux, nous sommes dans l’obligation de les accompagner. En ce qui concerne les conditions sécuritaires, nous avons la mesure de la situation sécuritaire à Djugu », a précisé Abdallah Pene Mbaka.

L’opération de retour des déplacés de Djugu dans leurs milieux respectifs a débuté le samedi 14 avril dernier. Une première vague de 106 familles sont rentrées au village de Katoto à environ 20 kilomètres au Nord de Bunia.

La deuxième vague était constituée de 715 familles de déplacés qui ont regagné leurs villages d’origine. Il s’agit de Tali, Tché, Largu, Blukwa et Mazé.

Près de 18 000 déplacés du territoire de Djugu étaient hébergés aux sites de l’hôpital général de Bunia et de l’ISP au quartier Mudzipela outre ceux qui étaient dans des familles d’accueil.

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