Le Phare : « Préparatifs d’une rébellion en Ituri : Katumbi prêt à traduire ses détracteurs en justice »

Les journaux parus vendredi 11 mai 2018 à Kinshasa s’intéressent aux nouvelles accusations portées contre Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle du 23 décembre 2018.

Accusé dans une communication de la police nationale congolaise de préparer une rébellion à partir de la province d’Ituri pour prendre le pouvoir par un coup d’Etat, Moïse Katumbi vient d’instruire ses avocats afin qu’ils suivent attentivement ce « dossier monté de toutes pièces », informe Le Phare. Il veut saisir la justice pour diffamation et imputation dommageable.

« Accusé de fomenter une rébellion dans l’est du pays, Katumbi pourrait saisir la Justice pour diffamation et imputations dommageables », titre Forum des As. Selon le journal, le président de « Ensemble pour le changement », « n’entend pas rester bras croisés dans cette nouvelle affaire de connexion supposée entre lui et ALPC, un groupe armé opérant à Aru, dans le nord-est de la RD Congo. »

A ce sujet, Le Potentiel reprend l’article de La Libre Belgique, intitulé : « Accusation contre Katumbi, l’accusateur a menti ! » Selon le journal, la police congolaise a présenté une certain Ibrahim Ahikitaba, militaire démobilisé depuis 2005, qui aurait eu des contacts avec l’ex-gouverneur du Katanga pour déstabiliser la RDC.

Pourtant, « ce mercredi 9 mai en toute fin de journée, La Libre Afrique a eu la confirmation par deux sources distinctes que le sieur Ibrahim Ahikitaba n’avait rien d’un rebelle et, surtout, qu’il était détenu dans les cachots de la Demiap depuis plus de 18 mois. On imagine mal les autorités carcérales congolaises lui octroyer un droit de sortie, en février dernier, pour se rendre les 2 et 3 février au quartier Sambiya, à Kampala, afin d’aider Moïse Katumbi à organiser son coupo d’Etat. Tout le show médiatique de ce mardi apparaît donc comme un nouveau montage grossier dans le seul but d’évincer Moïse Katumbi de la scène politique », affirme le quotidien.

« Course à la Présidentielle 2018. Katumbi : la candidature menacée ! », estime pour sa part La Prospérité, prenant au sérieux ces nouvelles accusations venues cette fois-ci de la police. « Tout récemment, c’était l’information judiciaire ouverte par le PGR et dont l’affaire de la nationalité a été portée devant la Cour suprême de Justice. Autrefois, il y avait d’autres griefs portant notamment, sur le recrutement des mercenaires et la spoliation d’un immeuble à Lubumbashi », rappelle le tabloïd.

Un autre sujet qui intéresse la presse, c’est le processus de désignation d’un membre à la cour constitutionnelle. Députés et sénateurs comblent ce vendredi le vide laissé par Banyaku Luape depuis sa démission le 9 avril dernier, d’après Forum des As. Pour les élus de l’opposition, ce nouveau haut magistrat doit être désigné par la plénière et non le seul Bureau du Parlement, renseigne le quotidien.