L’Avenir : « Elections du 23 décembre 2018 : 599 partis et 77 regroupements politiques alignés »

Les journaux parus à Kinshasa lundi 14 mai tablent notamment sur la publication de la liste de partis politiques agrées en RDC.

Le chemin vers l’organisation des élections transparentes et apaisées est en train d’être balisé par les parties prenantes au processus électoral, indique L’Avenir.  Mais à peine publiée, la liste a suscité pas mal de commentaires chez les Congolais, renchérit le journal, qui renseigne que cette liste n’a rien à avoir avec celle détenue par la CENI. « On reconnait désormais quatre UDPS, deux étant logés à la même adresse, dans la commune de Limete », selon la tabloïd.

Le Potentiel estime pour sa part qu’avec 77 regroupements politiques enregistrés, « la machine à voter ne s’impose pas ». En vertu de la nouvelle loi électorale, c’est au sein de regroupements politiques que les partis vont se présenter aux législatives en vue d’avoir la chance de siéger à la prochaine Assemblée nationale ou dans différentes assemblées provinciales. « Pourtant, en optant pour la machine à voter, la CENI a toujours défendu son souci de réduire le plus possible le coût global des élections. Avec à peine 77 regroupements politiques alignés aux prochaines législatives, la question ne devrait plus se poser. Contourner la machine à voter en revenant au vote traditionnel par papier reste encore possible. À moins que la CENI – pour des raisons inconnues du grand public – s’entête sur sa voie », soutient le journal.

Sur un autre chapitre : «De l’AMP à la MP, le bilan qui fait peur », titre Le Phare. Les observateurs de la scène politique congolaise sont perplexes. A deux mois de la date du dépôt des candidatures à la présidentielle du 23 décembre 2018, ils sont stupéfaits par la teneur du discours politique en vogue dans le pays, fait remarquer le journal.

« Chaque jour qui passe, un sujet sorti de nulle part enflamme les débats.  Si ce n’est pas Katumbi que l’on mange à toutes les sauces, c’est la Constitution qui aurait bougé dans ses dispositions les plus intangibles. Le débat sur le dauphin de l’actuel Chef de l’Etat serait ainsi clos parce qu’un jeune juriste, à peine sorti de la faculté de droit, aurait découvert dans la loi fondamentale une faiblesse qu’aucun constitutionnaliste de renom n’avait jusque-là décelé ! », note le tabloïd.

« Ultime avant-goût ! », s’exclame l’éditorialiste de La Prospérité, signalant qu’il y a de l’électricité dans l’air au pays. Oui. L’heure n’est plus qu’aux discours par médias interposés, mais aux sorties des masses, aux bains de foule, au contact avec les futurs électeurs car, une ambiance très campagne électorale se répand.

«Il reste qu’outre les défis économiques et logistiques, le mur d’airain qui s’érige devant le processus électoral en cours est la décrispation.  Décrispation qui va avec l’option d’un dauphin dévoilé de la MP et, enfin, le défi de l’inclusivité des élections par des signes d’apaisement politique connus de tous. Déjà, les révélations de la liste de partis politiques agréés à prendre part aux élections à venir [accentuent] les discordes politiques nourries de plus bel bien avant par la mésentente autour de la machine à voter, de la loi portant répartition des sièges puis la loi électorale elle-même », écrit le quotidien.