Sud-Kivu : 21.000 déplacés recensés à Bijombo

Le rapport publié le 22 mai par le Bureau de coordination des affaires humanitaires fait état de 21.000 déplacés à la suite des conflits communautaires dans les hauts-plateaux de Bijombo dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Les formations sanitaires de Tchanzovu, Ishenge, Mugogo et Kateja ne sont plus fonctionnelles, privant ainsi 22.000 personnes de soins de santé.
Environ 900 maisons ont été brulées, 17 écoles ont fermé leurs portes après avoir été pillées et démolies, affectant 1.500 élèves qui restent sans étudier, selon OCHA.
Pour mettre fin aux conflits entre les différentes communautés du groupement de Bijombo, un atelier de réflexion a été organisé. Différentes notabilités locales, les organisations locales de la société civile, les autorités administratives et politiques et les responsables de la police et de l’armée ont pris part à cette discussion, qui a duré deux jours.
Il a été question de trouver des solutions durables, faire des analyses sur le renforcement de la cohésion sociale et l’amélioration de la protection civile dans le groupement de Bijombo.
« Nous nous sommes engagés à accompagner l’Etat par rapport à la sensibilisation de la population sur la cohabitation pacifique, sensibiliser les jeunes à ne pas adhérer aux groupes armés. Nous avons demandé un déploiement rapide des militaires FARDC car un y a absence de l’autorité de l’Etat à Bijombo», a indiqué Claude Misere, président dans la société civile d’Uvira. Selon lui, les participants ont aussi demandé un renforcement de capacité des chefs de groupement et de villages sur la gestion d’une entité administrative ainsi que des sanctions exemplaires pour « tous les semeurs des troubles. »
Bijombo est en proie à un conflit identitaire, selon des sources locales, tirant ses origines principalement de conflit lié à la terre.

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