Le Potentiel : « Décembre 2018, date butoir pour Lourenço »

L’interview que le président angolais João Lourenço a accordé jeudi à RFI sur la situation en RDC est l’un des sujets qui suscitent les commentaires de la presse kinoise parue vendredi 1er juin 2018.
 
Au cours de cette interview, le président angolais a parlé de la RDC, sans se montrer bavard, préférant se fier à la promesse de la tenue d’élections en décembre 2018, résume Le Potentiel.
 
Quant au président Joseph Kabila qui continue à donner des garanties dans ce sens, tout en entretenant le suspense autour de son avenir politique, João Lourenço a dit lui accorder « le bénéfice du doute » en promettant de « continuer de suivre la situation jusqu’en décembre », rapporte le confrère, en relevant que cette interview a sanctionné la mission de travail de deux jours de l’homme fort de l’Angola en France.

Le journal croit savoir que Paris pense s’appuyer sur Luanda pour consolider sa politique en Afrique centrale, où l’Angola passe pour la première puissance économique et militaire. Et dans le viseur de Paris, la situation politique en RDC qui s’enlise, pense le quotidien qui croit savoir qu’un schéma se prépare à Paris pour sortir le pays de cette situation.
 
« Plutôt que de donner l’impression d’avoir des agendas cachés, les partenaires de la RDC doivent plutôt favoriser le consensus », conseille pour sa part Forum des As, visiblement au parfum de ce qui se trame en dehors des frontières de la RDC.
 
Le quotidien dit comprendre que la situation politique en RDC et le processus électoral congolais puissent revêtir un intérêt régional de par son positionnement géographique au cœur du continent avec neuf voisins directs. 

Cependant, soutient le confrère, aucun pays étranger ne peut pas avoir une initiative sur la RDC en dehors du gouvernement congolais à cause de la charte des nations-Unies qui prône la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.
 
Le quotidien plaide pour que la solution à l’équation congolaise soit consensuelle car, souligne-t-il, sans consensus, il n’y aura probablement pas d’élections dans le délai et donc pas de paix dans la région.
 
Les journaux de Kinshasa de ce vendredi reviennent également sur la réaction du CNSA aux propos des ministres membres du Rassemblement de l’Opposition/aile Kasa-Vubu qui ont désavoué leur président du Conseil des sages, Joseph Olenghankoy. 

Dans une mise au point rendue publique mercredi, le Comité national de suivi de l’accord (CNSA) a rappelé que « tout membre du gouvernement doit se comporter en homme d’Etat et est donc tenu au devoir de réserve », rapporte La Prospérité.
 
Dans une déclaration publiée le 29 mai en effet, certains membres du gouvernement parmi lesquels le ministre Lisanga Bonganga, se sont illustrés par des invectives et propos injurieux à l’encontre du président du CNSA Joseph Olenghankoy et l’ont destitué de ses fonctions de président du Comité des sages du Rassemblement/Kasa-Vubu, rappelle le journal.
 
Pourtant, relève le quotidien, ces membres du gouvernement avaient prêté serment de s’abstenir de toute activité contraire à la dignité de leur fonction. Outre la mise au point autour du conflit au sein du Rassemblement de l’Opposition/aile Kasa-Vubu, le CNSA s’est également prononcé sur ce qu’il a décrit contre « une campagne électorale précoce lancée en RDC ».
 
D’après L’Avenir en effet, des opérateurs politiques se livrent pratiquement à une campagne électorale avant la lettre depuis quelques temps dans plusieurs territoires de la RDC. Des pancartes, affiches, calicots placés sur les lieux publics et des chansons sont quotidiennement balancées dans les médias au grand étonnement de tout le monde, pointe le tabloïd qui assure que le phénomène n’a pas laissé indifférent le CNSA.
 
Au cours d’une matinée de sensibilisation des responsables organisée mercredi, le CNSA a rappelé la recommandation n°CSAC/AP/002/2018 du 26 avril 2018 qui interdit la campagne électorale précoce et la violence verbale dans les médias congolais, rapporte le journal.