Le Potentiel : « Machine à voter truquée, fichier électoral corrompu,… Ensemble voit l’ombre d’un désordre planifié »

 
Revue de presse du mardi 5 juin 2018
 
Les journaux de Kinshasa parus ce matin commentent les craintes exprimées par la plateforme Ensemble au sujet du processus électoral.
 
A six mois de la tenue d’élections combinées, incluant la présidentielle ainsi que les législatives nationales et provinciales, rapporte Le Potentiel, Ensemble pour le changement, la plateforme électorale de Moïse Katumbi, exprime de vives inquiétudes.

Pierre Lumbi, vice-président d’Ensemble pointe d’un doigt accusateur la majorité au pouvoir qui aligne chaque jour des gestes qui ne vont pas dans le sens de favoriser la tenue d’élections dans un environnement politique apaisé, note le quotidien. Pour le tabloïd, Pierre Lumbi est convaincu d’une chose: la RDC chemine droit vers un désordre absolu, très probablement planifié par la Majorité.
 
« La RDC notre pays va mal, très mal. Et les évènements récents ne sont pas de nature à rassurer notre peuple », écrit Forum des As qui reprend les propos de Pierre Lumbi. La plateforme qui soutient la candidature de Moise Katumbi à la présidence du pays, invite la Majorité au pouvoir à la lucidité, à la retenue, à la sagesse et au bon sens, rapporte le journal qui note que pour M. Lumbi, les problèmes de la RDC ne vont pas se résoudre par la violence ni par la haine.
 
Pour ce qui est du calendrier électoral, indique La Prospérité, Pierre Lumbi affirme que le peuple congolais ne tolérera plus aucun report. Le 23 décembre 2018, date prévue pour des élections combinées est une date ultime pour tous et ne doit plus être dépassée quelles qu’en soient les circonstances, conclut le quotidien.
 
A deux mois de la convocation du corps électoral, constate Le Phare, l’évolution de la situation politique en RDC inquiète les sociétaires de l’Ensemble. Pour endiguer cette crise, Pierre Lumbi demande à Joseph Kabila qui, selon lui, est au centre de la crise, de déclarer publiquement qu’il ne se présentera pas pour briguer un troisième mandat, et de libérer le processus électoral.
 
Dans un registre proche du précédent, les quotidiens kinois commentent aussi les initiatives prises pour éviter que la RDC ne sombre davantage dans la crise.
 
Le président angolais Joâo Lourenço, en séjour à Bruxelles, a déclaré qu’il n’a nullement l’intention de s’immiscer dans les affaires internes de la RDC, ni d’imposer quoi que ce soit au chef de l’Etat congolais, rapporte Le Phare. Sa grande préoccupation, fait remarquer le journal, est de voir le pouvoir en place à Kinshasa respecter scrupuleusement l’Accord du 31 décembre 2016, qui régit une transition qui devrait se terminer par des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en décembre 2018, sans la participation du président Kabila comme candidat.
 
Selon le président angolais, note Le Potentiel, le non-respect de l’accord du 31 décembre 2016 peut conduire à des bouleversements politiques et sociaux sur le territoire de la RDC, qui ne sera pas agréable pour les Congolais et les pays voisins.
 
L’Angola et la Belgique réaffirment ainsi l’importance d’organiser des élections crédibles, libres et transparentes le 23 décembre, constate Politico.cd.

L’agence congolaise de presse (ACP) de son côté annonce que le président de la République de l’Angola aura dans les prochains jours, une rencontre à Luanda avec son homologue congolais, Joseph Kabila sur des questions d’intérêt commun. L’agence qui cite un document de l’ambassade d’Angola en RDC, révèle que João Lourenço souhaite que cette rencontre puisse se réaliser, soutenant « qu’il n’y a aucune conspiration contre la RDC, ni la prétention d’intervenir dans ses affaires intérieures ».