Le Potentiel : « Le président Kabila appelé à se prononcer : le CLC fixe la ligne rouge au 30 juin »

Revue de presse du vendredi 15 juin 2018

Les journaux parus ce matin à Kinshasa reviennent sur la déclaration du Comité laïc de coordination (CLC) sur l’évolution du processus électoral.

Le CLC, après un moment d’hibernation, invite le chef de l’Etat « à lever l’équivoque sur son probable troisième mandat et de donner la preuve qu’il est vraiment le garant du bon fonctionnement des institutions et de la stabilité du pays et dans la région », rapporte Le Potentiel.

Selon le CLC, renseigne le journal, le 30 juin 2018 est une ligne rouge à ne pas franchir. Aussi, promet-il de recourir aux gros moyens pour sauver la démocratie congolaise, conclut le quotidien.

Le Phare note que le Comité laïc de coordination n’épargne personne dans cet ultimatum : Joseph Kabila, le gouvernement et la CENI. La structure veut obtenir des réponses claires. Pour le gouvernement, le CLC veut obtenir un plan de décaissement des fonds pour le processus électoral et pour la CENI, il veut obtenir le nettoyage du fichier électoral selon les observations de l’OIF et du rejet de la machine à voter, détaille le tabloïd.

A défaut d’atteinte de ces objectifs par ces institutions, rapporte Forum des As, chacune d’elle devra en tirer toutes les conséquences qui s’imposent et le CLC assumera ses responsabilités.

« Au-delà du 30 juin, le peuple congolais, toujours mobilisé et vigilant, sera dans l’obligation de se prendre courageusement et durablement en charge sur toute l’étendue de la République. Et le CLC fera une importante déclaration au lendemain de cette date », indique le journal.

Le CLC exige donc des signaux clairs d’ici le 30 juin 2018, détaille La Prospérité. Car pour lui, argumente le quotidien, il y a tellement de zones d’ombres autour du processus électoral que la nette impression qui s’en dégage est que le pouvoir en place, en complicité avec la CENI, n’a pas la volonté d’amener le peuple congolais aux urnes à l’échéance de décembre 2018.

 

Le Phare, dans un autre registre, annonce que pour résoudre la crise congolaise, les présidents Kabila, Kagame, Sassou, Ramaphosa et Ali Bongo se retrouveront dimanche 17 juin à Luanda autour de Lourenço.

Le menu principal du jour va s’articuler autour de la crise congolaise, déjà examinée plusieurs fois au sein de la SADC, qui s’est « exportée » dernièrement à Paris, età Bruxelles, rappelle le tabloïd.

Selon certaines indiscrétions, révèle le journal, le président Lourenço et ses pairs seraient curieux de connaître la dernière position de leur homologue Kabila par rapport à leur souhait de le voir ne pas postuler pour un troisième mandat.