Uvira : reddition de 30 combattants Maï-Maï


 
Trente combattants Maï-Maï du groupe Kijangala se sont rendus la semaine dernière aux FARDC avec 5 armes AK-47, ont annoncé lundi 2 juillet des sources militaires, précisant qu’ils sont à la disposition du 3304e régiment des FARDC à Luvungi. Cette reddition est consécutive à la sensibilisation intensifiée depuis mi-juin dernier par la section DDRRR de la MONUSCO en collaboration avec les communautés locales dans la plaine de la Ruzizi.
 
Ces combattants venus des moyens plateaux surplombant la Ruzizi se sont rendus par plusieurs vagues aux FARDC à Lemera, à Sange et à Runingu.
La dernière vague constituée de six combattants Maï-Maï a été accueillie jeudi dernier au village de Runingu. Ces miliciens affirment avoir été conscientisés par l’ONG locale « Buguma Kalembe» et la Commission diocésaine justice et paix (CDJP) en vue de contribuer à la paix et la stabilisation de la région.
 
La responsable de la CDJP/Uvira, Godelieve Lugambo, explique la stratégie arrêtée pour réussir la réintégration sociale de ces miliciens :
 
« Puisqu’ils viennent et n’ont rien, pour éviter qu’ils ne puissent plus rentrer dans la brousse, ils peuvent faire des activités intégratrices ou demander auprès de certains bailleurs des fonds d’appuyer des projets d’agriculture, d’élevage, de petit commerce ainsi que d’autres activités. Et ils se retrouveront dans la famille et ne seront pas discriminés ».
 
Les FARDC ont arrêté un autre combattant du même groupe le weekend dernier à Rugeje, dans les moyens plateaux à l’ouest de Sange. Le milicien possédait sur lui quatre armes AK-47.
 
La section DDRRR de la MONUSCO appuie cette activité de sensibilisation en vue de réduire la violence communautaire dans la région. Après l’étape de Kiliba, Runingu, Sange, Mutarule et Lemera, l’activité se poursuit dans d’autres localités d’Uvira.

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