L’Avenir : « La visite conjointe d’Antonio Guterres et Moussa Faki maintenue »


 
Revue de presse du mardi 10 juillet 2018
 
Le rendez-vous manqué entre Joseph Kabila et Antonio Guterres-Moussa Faki est largement commentée par les journaux parus mardi 10 juillet à Kinshasa.

 
Le ministère des Affaires étrangères tranche : « La visite conjointe entre Antonio Guterres et Moussa Faki maintenue », titre à la Une L’Avenir. Selon un communiqué signé par le Directeur national du protocole d’Etat, les deux illustres personnalités restent les bienvenues à Kinshasa.
 
Le Phare titre pour sa part « Kabila - Guterres : appel du pied de Kinshasa à l’ONU ». Le report intempestif et sine die de la visite du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, en République Démocratique du Congo, intervenu à 48 heures de son arrivée à Kinshasa, en compagnie de Moussa Faki, président de la Commission de l’Union Africaine, a été très mal accueilli dans plusieurs chancelleries africaines et occidentales installées dans la capitale congolaise, selon le journal. Ce nouveau rendez-vous manqué a d’autant irrité New York et Addis-Abéba qu’il s’agissait du troisième raté de la série, après ceux d’avril et juin 2018.
 
Le tabloïd indique que, bien que les autorités congolaises aient évoqué l’indisponibilité de Joseph Kabila, l’alibi n’a pas du tout convaincu:

«  On pense, en effet, au niveau de la communauté internationale, que les hommes au pouvoir à Kinshasa boudent un discours allant dans le sens de l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016, de la tenue impérative de l’élection présidentielle à la date du 23 décembre 2018, de l’opposition à une probable candidature de Kabila à sa propre succession, de l’organisation d’élections démocratiques, crédibles et apaisées, etc.  D’où la multiplication des prétextes pour contourner toute démarche visant à obtenir du président Kabila, de vive voix, l’engagement ferme de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle et de procéder, le moment venu, à la passation de pouvoir avec son successeur attendu des urnes ».

A propos de l’annulation de cette visite, Kinshasa tente de se justifier, écrit La Tempête des Tropiques. Après l’avoir renvoyée sine die, les autorités congolaises laissent entendre que le principe de cette visite reste maintenu et que la date devra être fixée de commun accord, précise le journal.

C’est ce qui fait dire à l’éditorialiste de Forum des As qu’il n’y a pas rupture entre d’une part Kinshasa et New York et d’autre part Kinshasa et Addis-Ababa de l’autre, ni de crise ouverte entre le Gouvernement congolais et le tandem ONU-UA. « L’ajournement de la visite du duo Guterres -Faki -à trois reprises a au minimum tout d’un couac diplomatique. Lequel couvrirait mal une pointe de méfiance entre les deux parties. »