Violences au Kasaï : Jean-Mobert Senga d’Amnesty international plaide pour des sanctions contre les auteurs des crimes

Après la publication la semaine dernière du rapport des experts internationaux sur le Kasaï, Amnesty International estime qu’il est important que la justice se penche sérieusement sur la question des crimes commis dans cette région du centre de la RDC et juge tous les responsables.
 
« Il est clair que le rapport confirme tout ce que le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) et les autres organisations, y compris nous [Amnesty international], avons dénoncé depuis le début de ces violences, à savoir, que les Forces armées de la RDC (FARDC), police, services de renseignements et les miliciens Kamuina Nsapu et les Bana Moura, ont commis des exactions très graves », affirme Jean-Mobert Senga, chercheur pour la RDC à Amnesty International.
 
Pour lui, il ne faudrait pas que ce rapport reste sans suite comme d’autres l’ont été par le passé.
 
« Dans le seul procès qui a abouti, celui de Mwanza Lomba, seuls des officiers de petits rangs ont été sanctionnés. La Cour et les autorités judiciaires n’ont jamais voulu interroger la chaîne de commandement pour savoir quel est le niveau le plus élevé des responsables qui ont commandité ces atrocités », déplore Jean-Mobert Senga.

Il répond aux questions de Joël Bofengo.

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