Rentrée scolaire discrète à Kinshasa

La rentrée scolaire a été discrète, lundi 3 septembre à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Les chefs d’établissements évoquent notamment les difficultés financières des parents ainsi que les revendications soulevées par certains syndicats des enseignants avant la reprise des enseignements.
Dans la plupart d’écoles visitées ce matin, les enseignants étaient en place mais peu ou même pas d’élèves dans les salles de classe.

C’est le cas de l’Institut de l’Amitié. Cet établissement public dans la commune de Bandalungwa n’a pu enregistrer que 10 élèves. Selon Fuku Emmanuel, professeur d’histoire de cet établissement, les parents éprouvent des difficultés financières pour scolariser leurs enfants.

Même situation à l’Ecole primaire I et II de Bandal d’audience catholique. L’école n’a accueilli aucun élève sur plus de 500 attendus ce lundi 3 septembre.
Ici, les autorités scolaires déplorent un phénomène devenu courant : la déperdition scolaire.

Le Directeur Albert Bayekula attribue cette situation à la concurrence imposée par les écoles privées et à la pauvreté des parents.

Les cas des enseignants non payés sont légion et attendent une solution du gouvernement, selon certains syndicats des enseignants.

A l’EP I et II Sainte Anne de la Gombe, les salles de classes étaientquasiment vides. Les Directeurs Jakson Luyobisa et Mme Lema Marie Francoise attribuent ce phénomène aux rumeurs distillées par des syndicats d’enseignants sur le report de la rentrée au lundi 10 septembre prochain.

En revanche, au collège Saint Joseph Elikya et au Lycée Mgr Shaumba, dans la commune de la Gombe, élèves et enseignants ont répondu présents.  Les cours ont repris normalement conformément aucalendrier scolaire. 

Bomo Masebe Gaspard, le préfet des études du Lycée Shaumba déplore tout de même « l’essoufflement des parents » qui n’arrivent pas toujours à s’acquitter des frais exigés « pour compenser la démission de l’Etat dans ce secteur ».

Bomo Masebe Gaspard demande au gouvernement d’assurer la gratuité de l’enseignement, comme cela se fait sous d’autres cieux.
 
 

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