Clôture de la convention sur la paix et la sécurité civile d’Uvira : la société civile pour la fermeture du cachot du Bureau 2

Les sociétés civiles de la plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira demandent la fermeture du cachot du bureau des renseignements militaires Sokola 2 des FARDC appelé Bureau 2 à Uvira. Plus de cinquante acteurs représentant ces structures citoyennes ont signé mercredi 19 septembre une déclaration commune à l’issue d’une rencontre dénommée Convention sur la paix et la sécurité civile tenue à Sange.

Pour ces acteurs, le Bureau 2 usurpe le pouvoir de la justice militaire en commettant des graves violations des droits de l’homme sur les détenus. Ils dénoncent plusieurs cas des civils détenus hors délai et sans procès-verbal.

« Vous savez que chaque personne arrêtée doit être informée du motif de son arrestation. La personne qui l’a arrêté doit définir l’infraction à la personne. Nous avons cité le cas de Bwende Byamungu Mango, un commerçant qui a été arrêté parce qu’on a retrouvé son numéro dans le répertoire téléphonique du seigneur de guerre Kara Kara qu’on a abattu lors d’une opération militaire. Alors qu’avoir le numéro de quelqu’un dans un répertoire téléphonique ne constitue aucune infraction dans la loi congolaise. Depuis qu’il a été arrêté jusqu’à ce jour, on n’a jamais transféré son dossier auprès de l’auditeur », a expliqué le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise de Sange, Bernard Kadogo Tondo.

Le commandant Sokola 2 au Sud-Kivu plongé dans les opérations militaires n’a pas été joignable.