Le montant récolté en deux ans par des soldats FARDC auprès des habitants de Walendu Bindi, au titre de « tracasseries militaires », s’élève plus de 610 000 dollars américains, a estimé la société civile locale. Elle l’affirme dans une correspondance adressée à ce sujet à toutes les autorités militaires et civiles de la province de l’Ituri, dont une copie est parvenue à Radio Okapi mercredi 26 septembre. Le porte-parole des FARDC assure que tout militaire qui se rendrait coupable en répondra devant la hiérarchie.
La société civile a documenté les barrières militaires dans les groupements Zadhu et Baviba. Les chiffres avancés sont trop choquants, selon des activistes des droits humains.
Par exemple, sur l’axe routier Kagaba-Kaguma-Kagoro-Koga 192.000 francs congolais ont été extorqués à la population par des soldats FARDC. Ces derniers ont récolté 199 680 000 francs sur l’axe Gety-Zitono-Ngasu-Odje-Kagoro-Koga et 9 216 000 francs sur le marché de Kagaba. Ce qui fait un total de 256 930 USD pour Zadhu et 350 603 USD pour Baviba, a détaillé le président de la société civile d’Irumu, Gili Gotabo.
Le porte-parole des FARDC en Ituri, le Lieutenant Jules Ngongo, déclare que l’armée n’a pas la mission de percevoir des taxes. « Nous allons dépêcher une équipe d’enquête sur le terrain. Et tout militaire qui se soustrairait de sa mission sera traité comme un indiscipliné », a-t-il annoncé.
Selon la société civile, les barrières de contrôle peuvent exister dans une zone en proie aux miliciens de la FRPI. Cependant, elle demande que l’armée facilite une libre circulation aux habitants de la région. Elle dit attendre une réaction effective des autorités politiques et militaires pour endiguer ce fléau.
